SFR tente de racheter Bouygues Telecom pour 10 milliard d'euros

Selon le Journal du Dimanche, Patrick Drahi, le propriétaire de SFR-Numericable, est prêt à racheter Bouygues Telecom pour " un peu plus de dix milliards d'euros ".

10 milliards en cash

Patrick Drahi a présenté il y a une dizaine de jours une offre de rachat supérieure à 10 milliards d'euros. Ce montant proposé est d'ailleurs 25% plus élevé que la valorisation de Bouygues Telecom par les marchés. Le Patron de SFR serait également en train de négocier un accord avec Orange et Free pour reprendre des antennes, des boutiques et des salariés. En effet, afin d'éviter que l'Autorité de la Concurrence ne mette son veto, Patrick Drahi aurait  trouvé un accord avec Xavier Niel. Le quatrième opérateur français pourrait reprendre des fréquences, des antennes et des boutiques de Bouygues. Pour sa part, le PDG d'Orange, Stéphane Richard, qui a toujours été favorable à un retour à un marché à trois opérateurs, pourrait accueillir plusieurs centaines de salariés de Bouygues Télécom.

L'hebdomadaire explique que Patrick Drahi propose de payer en cash via un emprunt auprès du groupe BNP Paribas. De son côté, Martin Bouygues,  le PDG du groupe, demanderait un effort supplémentaire allant jusqu'à 11 milliards d'euros. Malgré plusieurs  précédentes offres de rachat de Free et SFR, il faut savoir que Martin Bouygues, a finalement  refusé toutes  les offres qui lui ont été présentées jusqu'à présent. Le conseil d'administration de Bouygues a donc décidé de se réunir mardi afin d'étudier  cette offre.

Un possible retour à trois opérateurs

Si cette opération a lieu, le marché se retrouverait avec  trois opérateurs en France, ce qui permettrait de stabiliser les prix. Le rachat de Bouygues Telecom permettrait donc à SFR de devenir le premier opérateur mobile français avec la moitié du marché. SFR-Numericable deviendrait ainsi le deuxième opérateur fixe au niveau de l'accès à internet face à Orange.

Au niveau du gouvernement, cette offre de rachat n'est pas vue d'un bon œil. Interrogé par l'AFP, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, semble opposé à cette proposition de rachat. Selon lui, une consolidation dans les télécoms n'est à ce jour pas souhaitable.