Telegram est l'allié d'Apple dans le différend relatif au cryptage des données
Réputé pour sa position quant à la protection de la vie privée et la non ingérence des gouvernements dans les conversations à caractère privé, le fondateur de Telegram qui a annoncé il y a quelques jours avoir atteint le cap des 100 millions d'utilisateurs a apporté son soutien à Apple dans la bataille qui l'oppose actuellement aux autorités américaines.
L'avis de Paul Dourov sur la position d'Apple
On se souvient que c'est suite à la tuerie de San Bernadino que les autorités américaines ont fait injonction à Apple de concevoir un logiciel qui permettrait au FBI d'avoir accès aux données contenues dans l'iPhone de l'un des tueurs. En effet, les données contenues dans le smartphone s'effacent automatiquement au bout d'un certain nombre précis de tentative de déblocage de l'appareil. Le logiciel a en conséquence pour objectif de rendre illimité ce nombre de tentatives. Interrogé sur le sujet au Mobile World Congress, le fondateur de Telegram a soutenu Apple : "Il y a toujours un risque que votre iPhone soit volé et que la personne qui le vole puisse accéder aux données, à vos photos personnelles et autres éléments pour vous faire chanter". Il partage l'avis d'Apple selon lequel céder aux demandes du gouvernement serait créé un dangereux précédent.
Une position qui se justifie par les antécédents du fondateur de Telegram
Telegram est une application de messagerie sécurisée, qui ne donne la possibilité ni à des hackers ni au gouvernement d'avoir accès aux échanges des utilisateurs. Si le caractère sécurisé des échanges à conduit au blocage de l'application dans certains pays, le fondateur reste ferme sur ses positions et n'entend pas compromettre ses valeurs comme il aime à le répéter. Cette position lui a déjà coûté de perdre le contrôle du réseau social Vkontakte et sa stabilité dans la mesure où il ne reste jamais longtemps dans le même pays.
Si Telegram apporte son soutien à Apple dans la bataille qui l'oppose aux autorités américaines, cette prise de position ne l'empêche pas cependant de chercher un moyen de déloger les djihadistes de sa plate-forme depuis les attentats de Paris.