Valérie Pécresse veut transférer le Navigo sur les smartphones
Valérie Pécresse rêve de faire de Paris une « Smart Région ». Et pour elle, cela passe par la dématérialisation du Navigo. Il y en a qui sont pour, d’autres qui sont contre. Il faut dire que les deux camps ont des points intéressants. De toute façon, il semblerait que le processus soit déjà enclenché, d’ici 2021, il ne devrait plus y avoir de tickets dans Paris.
Un plan sur six ans
Le projet de Valérie Pécresse devra d’abord convaincre le conseil d'administration du Stif (Syndicat des transports en Ile-de-France). Le vote se fera le 1er juin et ce n’est pas gagné. On ne sait toujours pas comment le Navigo pourrait fonctionner sur les smartphones, l’idée est là, personne ne s’est encore penché sur le côté technique. Pour ceux et celles qui n’utilisent pas actuellement un passe Navigo, la solution est toute trouvée : utiliser une carte de paiement sans contact. Cela équivaudrait à recharger son passe Navigo sur une carte bancaire. Dans ce cas de figure, comme dans le précédent, on sait à peu près comment on voudrait que ça se passe, mais personne ne sait encore comment ça fonctionnera d’un point de vue technique. Mais le flou artistique qui entoure la partie technique n’est pas le plus grand point négatif du projet. La modernisation des valideurs coûterait environ 400 millions d’euros sur une période de six ans.
Ne plus perdre de temps à faire la queue
Le grand atout du projet, selon ses instigateurs, c’est que les passagers n’auront plus besoin de faire la queue au moment de recharger leur passe aux distributeurs ou aux guichets. Il faut préciser qu’actuellement ceux qui ont un abonnement annuel n’ont jamais besoin d’aller aux distributeurs ou aux guichets et que pour les autres, il est possible de recharger son passe en ligne, moyennant 7 euros pour un lecteur de passe.
Ces arguments n’arrêtent pas Valérie Pécresse qui met en avant un autre argument : "(les) 5 millions de tickets démagnétisés chaque année dans les portefeuilles ou les sacs à main". Cela coûte aussi de l’argent d’échanger tous ces billets.
Il ne reste plus qu’à attendre le vote du Stif la semaine prochaine et surtout les précisions concernant l’aspect technique du projet.
Crédit Photo : Twitter - Région Île-de-France