Une taxe sur la téléphonie mobile pour compenser la suppression des publicités des chaînes publiques
Nicolas Sarkozy s'est prononcé, non en faveur d'un nouvel ordre mondial à l'instar de son discours tenu dernièrement à l'ONU, mais pour encourager ce qu'il nomme être une politique de civilisation à l'occasion d'une récente conférence de presse. Entamant le projet de réformer les chaînes publiques de télévision, c'est avec un grand sourire (et fou rire) particulièrement explicites que le Président français s'est prononcé en faveur d'une suppression totale de la publicité des chaînes publiques, un évènement qui cache bien évidemment une congruence certaine entre politique nationale et d'entreprise. Notons à ce propos que, des suites de cette annonce, les cours des principaux groupes médias français affichaient d'extraordinaires hausses avec pour TF1, principale chaîne concurrente, une augmentation s'étant élevée à +12.10%. Bouygues d'ailleurs n'était pas en reste puisqu'à la mi journée, le cours de la maison mère de TF1 affichait une augmentation de +3.91%. Les propos tenus par Nicolas Sarkozy auront d'ailleurs une résonnance sur le marché de la téléphonie mobile, puisqu'en privant France Télévisions et ainsi l'Etat d'une manne financière estimée à plus de 800 millions d'euros, le Président de la République entendait bien mettre en place une taxe portant sur le chiffre d'affaires des nouveaux moyens de communication à l'instar de la téléphonie mobile pour que tout le monde puisse finalement participer au festin, et contribuer au remboursement du déséquilibre volontairement créé. L'opération se veut donc des plus habiles. Elle devrait sans aucun doute à nouveau enrichir les détenteurs des plus grands capitaux, au détriment à nouveau du grand public et des classes moyennes qui pourraient en effet dans un avenir proche être amenés à "payer plus" si les taxes portées sur les nouveaux moyens de communication tels que la téléphonie mobile se répercutaient au final sur les prix. Une chose est certaine : l'augmentation du pouvoir d'achat des utilisateurs français de téléphonie mobile n'est pas pour demain.