Une plainte d'EPIC a été déposée contre Facebook
Facebook est actuellement au centre d'une polémique à propos d'une expérience menée à l'insu de près de 700 000 utilisateurs anglophones. L'expérience devait établir s'il était possible de rendre les émotions contagieuses.
La controverse commence par une étude psychologique menée par des scientifiques de l'université de Cornell et Facebook. L'expérience visait donc à démontrer s'il était possible d'être influencé émotionnellement par ce qui nous entoure sur les réseaux sociaux. Pour y arriver, Facebook a manipulé le flux d'actualité (Timeline) d'environ 700 000 utilisateurs en y affichant selon les besoins de l'expérience, du contenu négatif ou positif. L'idée était ensuite de voir ce que postaient les sujets. Cependant, Facebook n'a en aucun cas prévenu ces utilisateurs qu'une expérience psychologique était faite.
Après que Facebook et les scientifiques aient avoué avoir procédé à cette expérience, l'indignation était au rendez-vous. EPIC (Electronic Privacy information Center), une association pour la protection de la vie privée à l'ère du numérique, a porté plainte auprès du FTC contre Facebook. Ce n'est d'ailleurs pas une première pour l'association puisqu'en 2012, elle avait porté plainte contre le groupe de Mark Zuckerberg et avait eu gain de cause.
La plainte de l'association cette fois tourne autour de 3 points majeurs. Le fait que Facebook n'ait pas informé ses utilisateurs sur l'expérience en cours et que leurs données personnelles ont été communiquées à une source tierce sans leur accord. Le troisième point ramène quant à lui à la plainte de 2012 puisque Facebook a ainsi enfreint un accord passé avec le FTC pour ne pas partager les données des utilisateurs.
La numéro 2 de Facebook, Sheryl Sandberg a présenté ses excuses au nom du groupe et a déclaré que l'approche du réseau social n'a pas été la plus adéquate dans cette affaire. Du côté de l'Université de Cornell, le panel indépendant pour l'éthique a déclaré avoir été informé de cette recherche après que l'expérience ait été conduite tout en assurant que ses scientifiques n'ont pas eu accès aux données personnelles, mais uniquement aux résultats. Une nouvelle affaire qui vient donc s'ajouter aux nombreuses craintes liées à la protection de sa vie privée sur les réseaux sociaux.