SFR et Bouygues Telecom vont mutualiser leurs réseaux
Après plusieurs mois de discussions, SFR et Bouygues Telecom vont bien partager leurs réseaux en-dehors des zones très denses, notamment pour la 4G. Bousculés par le succès de l'opérateur Free mobile, cet accord a pour objectif de réduire les coûts en exploitant en commun certaines de leurs antennes. Cet accord leur permettra donc d'améliorer leur couverture mobile. Les deux opérateurs ont d'ailleurs déclaré dans un communiqué commun que ce partenariat « va permettre d'offrir à leurs clients respectifs une meilleure couverture à l'extérieur comme à l'intérieur des bâtiments ainsi qu'une meilleure qualité de service en optimisant le maillage de leur réseau partagé ».
Bouygues Telecom et SFR vont ainsi déployer un nouveau réseau partagé sur une zone correspondant à 57% de la population soit l'ensemble du territoire en dehors des 32 plus grosses agglomérations de plus de 200 000 habitants et des zones blanches.
Dans le cadre de cet accord, Bouygues Telecom et SFR donneront naissance à une coentreprise chargée de gérer le patrimoine des sites radio mis en commun. Les deux sociétés mettront aussi en commun leurs équipements 2G, 3G et 4G sous la forme d'une prestation RAN-sharing.
L'accord repose donc sur une confiance réciproque entre les deux partenaires qui leur permettra de relever les défis que représentent l'explosion des nouveaux usages en Internet mobile et l'investissement dans les réseaux à très haut débit. Entré en vigueur dès sa signature, celui-ci devrait aboutir à la finalisation du réseau cible fin 2017.
En accord avec les exigences de l'Arcep, chaque opérateur restera autonome dans sa gestion commerciale, tarifaire, des services proposés aux clients et au niveau des innovations proposées. De son côté, l'ARCEP a accueilli favorablement l'accord signé par SFR et Bouygues Telecom. L'Autorité a indiqué qu'elle analysera en détail cet accord dans les semaines qui viennent.
Cette mutualisation permettra à SFR et Bouygues Telecom de générer d'importantes économies, surtout en termes de maintenance et d'infrastructures face à une chute dramatique de leurs revenus, causés par les baisses de prix qui se sont multipliées depuis l'arrivée de Free Mobile en janvier 2012.