Publicité en ligne : l'utilisation des « adblockers » sur smartphones est en hausse
L'utilisation des bloqueurs de publicité sur smartphones est en hausse dans le monde. Aujourd'hui, les mobiles représentent plus de 62% des appareils équipés d'adblockers en 2016. Si cela est encore peu observé en France et aux Etats-Unis, les bloqueurs de pubs installés sur smartphone connaissent un énorme essor en Asie.
De plus en plus d'adblockers sur les smartphones
- Les publicités en ligne sont de plus en plus boudées par les internautes, ce qui pose d'ailleurs un gros problème aux éditeurs. La start-up PageFair vient de publier un rapport indiquant une hausse de l'utilisation de logiciels bloqueurs de publicités, en particulier sur les smartphones.
- Ainsi, l'utilisation des adblockers a augmenté de 30% dans le monde en 2016, que ce soit sur ordinateurs ou sur téléphones. Le rapport précise ensuite que 615 millions d'appareils ont été équipés d'un bloqueur de pubs l'année passée, dont 380 millions sont des smartphones (soit 142 millions de smartphones en plus par rapport à 2015).
C'est en Asie que les bloqueurs de publicités sont les plus utilisés sur mobiles, probablement car dans cette partie du monde, le smartphone est le premier point d'accès à internet. Dans les pays asiatiques, les constructeurs proposent même des smartphones sur lesquels les bloqueurs de pubs sont pré-installés. La région Asie-Pacifique détient ainsi le record : 94% de l'utilisation mondiale de adblockers est répertoriée dans cette zone. L'Indonésie détient le plus gros de taux de pénétration de logiciels bloqueurs sur mobile avec 58%, suivie par l'Inde avec 28% et la Chine avec 13%.
En Europe et en Amérique du Nord, si l'utilisation des adblockers est en hausse tous supports confondus (respectivement +20% et +18%), leur utilisation sur mobile reste assez rare avec un taux de pénétration de 1% en France comme aux Etats-Unis.
Pourquoi un tel essor ?
A la première place des raisons pour lesquelles les internautes choisissent de bloquer la publicité, on trouve la sécurité et la crainte de diffusion de virus (30% des causes invoquées), viennent ensuite la lutte contre les publicités intrusives qui interrompent l'utilisateur (29%), et la volonté d'améliorer la vitesse de navigation (16%).
Si les éditeurs sont de plus en plus inquiets et procèdent même à des ripostes, comme par exemple l'installation de « murs » empêchant la visite du site sans désactivation préalable du adblocker, cela n'empêche pas l'essor des bloqueurs de pubs qui s'étendent maintenant aux smartphones.
Même si cet essor est principalement observé en Asie, il pourrait aussi gagner du terrain par chez nous, les performances des smartphones incitant de plus en plus d'internautes à délaisser leurs ordinateurs.
Crédit Photo : business-insider