Orange et Bouygues : un accord enfin trouvé ?

Après plusieurs possibilités de rachat de l'opérateur Bouygues Télécom par Numéricable-SFR et Free, il semblerait que ce soit bientôt le cas, mais avec Orange, ce qui ne va pas sans soulever des interrogations.

Des négociations sur la bonne voie

Contrairement au scénario qui s'est déroulé en 2014 entre les deux opérateurs, les négociations semblent être cette fois sur la bonne voie. En effet, si des désaccords sur le prix avaient poussé Orange à jeter l'éponge, il se pourrait bien qu'une entente ait été trouvée sur la nature du paiement consécutif au rachat de Bouygues par Orange. Plusieurs mois après avoir refusé une offre de 10 milliards d'euros du groupe Numéricable-SFR, Bouygues trouverait plus alléchante l'offre de la société Orange qui est équivalente, mais préférable dans la mesure où l'opérateur historique ne disparaîtra pas complètement du paysage. Il conservera une participation relativement importante dans le portefeuille d'action d'Orange. Si les négociations aboutissent, il faudra encore qu'elles soient validées par l'Autorité de la concurrence.

Les questions concurrentielles sous-jacentes à un potentiel accord

Les pourparlers entre Bouygues et Orange semblent être sur la bonne voie, mais leur aboutissement est à prendre avec des pincettes. Un tel accord risquerait en effet d'avoir des conséquences sur le jeu de la concurrence, Orange pouvant se retrouver ainsi avec plus de 50% des parts du marché aussi bien dans la téléphonie mobile que dans la téléphonie fixe. Par ailleurs, le doute plane encore sur l'organisme qui sera chargé d'examiner la transaction en France ou à Bruxelles. Orange et Bouygues devront en outre faire d'importantes concessions aux deux autres opérateurs, ce qui met Free en position de force, en l'occurrence dans l'acquisition des fréquences et des antennes de l'opérateur historique.

Orange et Bouygues pourraient trouver un accord qui réduirait ainsi à trois le nombre des opérateurs de téléphonie sur le marché. Ceci amène à s'interroger déjà sur les coûts des services, la crainte de certains consommateurs étant de voir les forfaits grimper.