Orange et Bouygues se donnent jusqu'à dimanche pour trouver un accord
L'annonce de Bouygues et Orange était attendue pour ce jeudi 31 mars dernier délai. Les réunions de ces dernières 48 heures n'ont pas permis d'aboutir à un accord mais qui reste toujours d'actualité. En effet, Orange a réuni son Conseil d'Administration le 30 mars 2016 sur les discussions en vue d'un rapprochement avec Bouygues Telecom. Le Conseil a constaté que les négociations n'étaient pas suffisamment avancées. Orange réunira à nouveau son Conseil d'Administration pour examiner le résultat de ces discussions d'ici le 3 avril 2016 prochain.
Les négociations ne sont pas suffisantes
Depuis plusieurs mois, Orange et Bouygues Telecom sont entrés en discussions en vue d'un rapprochement, qui fera passer de quatre à trois le nombre d'opérateurs en France. Ces négociations interviennent six mois après le rejet par Bouygues d'une offre de 10 milliards d'euros de la part du groupe Numericable-SFR du magnat Patrick Drahi. Bouygues avait donné jusqu'à la fin mars à ses concurrents pour trouver un accord. Les négociations vont se prolonger pendant encore quelques heures ou jours, mais elles ne vont pas durer pas pendant des semaines.
Plusieurs points posent problème dans la négociation qui s'est engagée pour le rachat de Bouygues Télécom par Orange. Il faut dire que les obstacles sont multiples dans cette affaire de rachat. Le premier point concerne, le partage entre les quatre acteurs des coûts qui découleraient des mesures que pourrait demander l'Autorité de la concurrence. Le deuxième point concerne la relation entre groupe Bouygues et de gouvernement qui est au capital du groupe Orange. D'autres points de frictions sur les négociations sont également de la partie ; Bouygues réclame 10 milliards d'euros ce qui correspond à l'offre déposée par Patrick Drahi, alors que les actifs de l'opérateur ne représente que de 6 milliards dans les comptes de Bouygues.
Bouygues veut aussi obtenir environ 15% du capital d'Orange tandis que l'Etat français, qui est l'actionnaire principal de l'opérateur avec 23% du capital, souhaite conserver une minorité de blocage. Sans oublier que Numericable-SFR et Free sont également invités à la fête afin que chacun prenne une part du gâteau.