Orange et Ericsson sont prêts pour la 5G
La 5G est officiellement prévue pour remplacer la 4G en 2020. Des expérimentations menées cette semaine par Orange promettent un débit 10 fois plus rapide et un temps de latence très bas.
Elle ne sera lancée officiellement qu'aux alentours de 2020, mais la 5G est déjà dans les starting blocks. Orange et Ericsson ont en effet depuis octobre dernier, lancé plusieurs travaux sur la prochaine génération de communication mobile. Mercredi, lors d'une expérimentation dans un laboratoire d'Orange Garden, les deux partenaires ont atteint des débits de communication supérieurs à 10Go/s. Une vitesse vertigineuse en comparaison à la 4G, qui atteint au maximum les 300Mo/s.
Un débit plus rapide, mais aussi un temps de latence plus bas
Pour atteindre une telle vitesse, Orange et Ericsson ont fait appel à différentes technologies dont l'utilisation d'ondes centimétriques. Ces ondes ont « des fréquences environ dix fois plus élevées que les ondes utilisées actuellement et favorisent les très hauts débits. En revanche, elles se propagent moins loin et sont plus sensibles aux obstacles », expliquent les deux groupes.
L'expérimentation a également été possible grâce à une puissante convergence des ondes radio vers la position du téléphone, permise par la technologie « beam tracking », mais aussi par l'utilisation d'une nouvelle génération d'antennes intégrant le « massive MIMO ».
L'une des promesses de la 5G est évidemment, une augmentation significative des débits, avec une vitesse multipliée par dix par rapport à la 4G. Les experts promettent également un temps de latence beaucoup plus faible et de plus grandes capacités, comme la gestion des objets connectés, prévus pour être de plus en plus nombreux.
Pour quels usages ?
Avant d'entamer leurs recherches, les chercheurs ont identifié les objectifs à atteindre en déterminant les futures technologies et les appuis dont elles auraient besoin pour fonctionner.
La vitesse de débit pourra servir à faire fonctionner les prochains appareils de réalité virtuelle ou encore des futures tablettes 3D, tandis que le temps de latence très bas sera indispensable à l'utilisation de voitures autonomes par exemple.
Alain Maloberti, vice-président d'Orange Labs Network, évoque encore l'e-santé, la robotique ou la télésurveillance comme secteurs pouvant bénéficier dans le futur de la puissance et du débit de la 5G.
Attendue comme une révolution de la communication mobile, le Japon et la Corée du Sud devraient être les premiers à goûter à la 5G en 2018, à l'occasion des prochains Jeux Olympiques. Selon un rapport d'Ericsson, 500 millions d'abonnements à la 5G sont à prévoir à l'horizon 2022.