Les ondes des téléphones portables ne seraient pas si dangereuses que ça ?

C'est une croyance aujourd'hui répandue dans la population, appuyée par plusieurs études scientifiques sérieuses : les ondes des téléphones portables sont nocives pour la santé et pourraient augmenter les risques de cancers. Le National Toxicology Program avait notamment publié en 2016 les résultats d'une étude, menée sur des rats et des souris, qui semblaient mettre en évidence une corrélation entre exposition aux ondes et développement de tumeurs. Toutefois, les résultats dévoilés aujourd'hui sont tout autre : il semblerait finalement que les ondes ne soient pas si dangereuses que prévu.

Le National Toxicology Program (NTP), programme de recherche fédéral des Etats-Unis, mène depuis plusieurs années des expériences sur l'effet des ondes des téléphones portables sur la santé. L'équivalent américain de l'agence de la sécurité des produits de santé a financé cette étude à hauteur de 20 millions d'euros, dans le but de déterminer l'éventuelle nécessité de changer la réglementation liée aux émissions d'ondes par les smartphones.

Deux ans après des premiers résultats alarmants, les conclusions sont aujourd'hui étonnamment différentes. Parmi les souris et les rats qui ont été bombardés d'ondes à forte dose pendant 2 années consécutives (à raison de 18 heures par jour en moyenne), seuls certains mâles ont développé de petites tumeurs au niveau du cœur. Les femelles sont quant à elles restées saines. De plus, les petits présentaient à la naissance un poids inférieur à la moyenne mais atteignaient une taille normale à l'âge adulte. Autre fait troublant : les sujets exposés aux ondes présentaient une durée de vie supérieure à celle des sujets non exposés.

Ces résultats ne prouvent absolument pas que les ondes ne sont pas dangereuses pour la santé humaine, mais ils sont également loin de prouver qu'elles le soient. Nous ne sommes en effet pas des rats ni des souris, et nos corps réagissent forcément différemment. En revanche, personne n'a encore pu constater une augmentation significative des risques de tumeur liée aux ondes émises par les smartphones, ni dans la population humaine depuis l'arrivée des portables, ni parmi les rats et souris étudiés.

Ces informations nous incitent donc à penser qu'il n'y aurait en fait aucun lien entre tumeurs au cerveau et téléphones portables. Il est toutefois important de rester prudent, l'étude n'ayant pas encore été validée par la communauté scientifique. Une autre grande étude sur ce sujet est d'ailleurs attendue en Europe d'ici la fin de l'année. Une affaire à suivre de près.

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