Objets connectés : un sex-toy espionnait ses utilisateurs
Une entreprise canadienne commercialisait des sex-toys connectés via lesquels elle téléchargeait des données très intimes et portant atteinte à la vie privée de ses utilisateurs. Après un dépôt de plainte, la société a accepté de dédommager ses clients et assure avoir renforcé la sécurité de ses appareils.
Après les jouets et peluches connectés qui espionnaient les enfants et leur famille, c'est au tour d'un autre type d'objet « intelligent » inattendu de prouver que les objets connectés peuvent être dangereux...
We-vibe : le sex-toy espion
La société canadienne We-Vibe a en effet commercialisé un sex-toy connecté, capable d'être contrôlé à distance via une application sur smartphone ou encore de se synchroniser à de la musique. Des experts en cyber-sécurité ont rapidement mis en lumière des failles dans la sécurité de ces sex-toys, dont l'application rendait accessible des données très personnelles et permettait de prendre le contrôle de l'appareil.
L'entreprise We-Vibe collectait toutes les données enregistrées par ces sex-toys comme la durée d'utilisation, l'intensité des vibrations ou encore la température de l'objet. Pire : toutes ces informations étaient couplées à l'adresse e-mail de l'utilisateur. Un comportement jugé choquant et qui porte atteinte aux droits des consommateurs, qui croyaient être protégés par la confidentialité.
Un accord à l'amiable et des clients dédommagés
Une plainte a été déposée et la société a accepté de dédommager ses clients à hauteur de 10 000 dollars chacun, soit un total de 3,75 millions de dommages et intérêts. Elle a alors affirmé dans un communiqué être "heureuse d'avoir conclu un accord raisonnable et juste" et indiqué avoir renforcé la sécurité de l'application en septembre.
Cette affaire prouve une fois de plus que le tout-connecté n'est pas forcément une bonne idée.