Numericable est condamné pour tromperie commerciale
L'UFC (l'Union Fédérale des Consommateurs) continue sa lutte contre les opérateurs et FAI qui manquent de clarté avec leurs clients. L'association des consommateurs a remporté une nouvelle victoire contre Numericable qui utilisait à tort la mention « illimité » concernant une offre sur l'illimité.
La guerre entre les fournisseurs d'accès et les opérateurs s'est intensifiée avec l'arrivée de Free. Tous les opérateurs et FAI utilisent désormais la mention « illimité » afin d'attirer de nouveaux prospects. Malheureusement, certains opérateurs utilisent à tort cette mention au détriment de leurs abonnés.
Après une plainte d'un client mécontent, le département juridique de l'UFC Que Choisir a analysé les CGU de Numericable. Il a ainsi découvert que le câblo-opérateur limite les appels et SMS de ses clients, malgré l'utilisation du terme « illimité ». Numericable limite ainsi à « 500 % de l'usage moyen d'un abonné » en ce qui concerne les appels. Pour les SMS, la limite se situe à 200 %. Selon les calculs de l'UFC, un abonné du câblo-opérateur est limité à 14 heures de communication et à 591 SMS par mois.
Suite au refus de Numericable d'effectuer des changements à ce sujet, l'association des consommateurs s'est trouvée dans l'obligation de déposer une plainte au tribunal de Meaux. La justice a donné raison à l'UFC-Que Choisir. Numericable devra ainsi payer 30 000 € d'amendes, mais aussi 20 000 € à l'UFC et 1000 € au client à l'origine de la plainte à titre de dommages et intérêts. Numericable peut encore faire appel pour tenter d'annuler cette condamnation.
En juillet, Free s'était aussi fait épingler pour avoir menti sur ses appels illimités à l'étranger. L'opérateur faisait mention du nombre d'appels et non du temps alloué. Free et Iliad avaient respectivement été condamné à 50 000 et 25 000 €.