Nokia croit en son retour dans les mobiles en 2016

Le finlandais Nokia, qui a vendu sa division de téléphonie mobile à Microsoft,  prépare son retour sur ce marché à l'horizon 2016. Dans le mensuel allemand Manager Magazin, Rajeev Suri, le PDG de Nokia, a indiqué que le groupe  envisageait de se lancer à nouveau dans la téléphonie mobile et compte désormais produire des smartphones à partir de 2016.

Une résurrection pilotée par Nokia

Nokia attend l'expiration d'une clause du contrat passé avec Microsoft qui va prendre fin  2015. Cette clause concerne la conception du design de ses smartphones et la vente sous un accord de licence. Lors de l'entretien, le patron de Nokia explique que Nokia recherche  un partenaire pour la fabrication de ses smartphones. Le finlandais se contentera de dessiner les modèles et de mettre le nom de la marque Nokia via une licence.  Ce retour sur le marché est donc possible car la vente à Microsoft comprenait une clause de non-concurrence qui empêche Nokia de produire de nouveaux téléphones jusqu'en décembre 2015.

Objectif : revenir dans la course

Dans les années 2000, Nokia était le numéro un dans la téléphonie mobile. Le finlandais a chuté de manière spectaculaire en 2010, faute d'avoir réussi à conquérir le marché du tactile. En 2013, Nokia a donc décidé de vendre sa division de téléphonie mobile à Microsoft. Depuis quelques mois, Nokia qui est également équipementier de télécommunications, semble vouloir revenir sur le devant de la scène. Rappelons qu'en avril dernier, le groupe a racheté le français Alcatel-Lucent pour 15,6 milliards d'euros. L'objectif du constructeur est de revenir au même niveau que le suédois Ericsson ou le chinois Huawei.

Récemment, le géant finlandais a d'ailleurs passé un accord de licence pour une tablette dessinée par Nokia via le taïwanais Foxconn qui fabrique l'appareil vendu sur le marché chinois. Il faut savoir que Nokia dispose toujours d'un important portefeuille de 30 000 brevets.

Here est en vente

Le PDG de Nokia a aussi fait savoir qu'il comptait vendre son activité de cartographie Here, un système concurrent de Google Maps. La plateforme Uber ainsi que plusieurs groupes de constructeurs allemands d'automobiles comme Mercedes, BMW ou encore Audi seraient intéressés par le service de cartographie de Nokia.