Les Autorités n'arrivent pas à contrôler l'itinérance entre Free et Orange
Le marché des télécoms est toujours en ébullition depuis l'apparition de Free. Après la mutualisation de SFR, c'est le 3ème opérateur, Bouygues qui remet en question le contrat d'itinérance toujours en cours entre Orange et Free Mobile.
La situation est tendue entre les opérateurs, mais aussi avec les autorités. L'accord d'itinérance entre leader français et le quatrième opérateur de France ne devait durer que le temps que Free Mobile puisse combler son retard vis-à-vis de ses concurrents. En attendant que Free ait un réseau bien étendu, les abonnés de Free Mobile utilisent en grande partie celui d'Orange. Toutefois, Bouygues Telecom argumente que dans certaines zones, Free peut être autonome, mais persiste quand même à recourir à l'itinérance.
L'Arcep précise toutefois que ce serait l'Autorité de la Concurrence qui devrait prendre en charge le cas de l'itinérance entre Free et Orange. Ce à quoi Bruno Lasserre, président de l'Autorité de la Concurrence a répondu qu'elle avait déjà prononcé son avis, mais que c'est l'Autorité de régulation qui devrait mettre en demeure Free. Les deux figures d'autorités ne cessent de se renvoyer la balle dans cette affaire.
L'Arcep n'a cependant plus de pouvoir pour sanctionner les opérateurs. L'autorité a beau être le régulateur des télécoms, mais voilà, le Conseil d'État lui a enlevé le pouvoir de sanctionner les opérateurs. En attendant que le décret lui permettant à nouveau de forcer les opérateurs à respecter leurs engagements ne soit publié, l'Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes a ouvert des enquêtes sur les quatre opérateurs.
De son côté, Orange n'a pas vraiment hâte non plus que cet accord prenne fin. En 2013, le premier opérateur a tout de même engrangé 720 millions d'euros en accordant l'itinérance à Free Mobile.