Le ministre de la santé appelle les utilisateurs de mobile à la modération
Bernard Kouchner, ministre de la santé, appelle les utilisateurs de téléphone mobile à la modération. A ce jour, il n'existe pas de preuve scientifique démontrant que l'usage des téléphones mobiles présente un risque pour la santé selon le rapport Zmirou. Pour le ministre de la santé, aucune hypothèse ne peut être exclue, des études complémentaires doivent donc être menées. En ce moment, la France participe à ces études en cours dont les résultats sont prévus pour 2004. Bernard Kouchner est d'avis que la France doive suivre le principe de précaution.
"Des dépliants, destinés à plus de 35 millions d'adeptes du portable en France, seront diffusés prochainement", a ajouté le ministre de la santé.
Selon Bernard Kouchner, il faut inciter les industriels à réduire les niveaux d'émissions au plus bas et conseiller aux consommateurs d'éviter les expositions superflues aux ondes radioélectriques.
Par ailleurs, le gouvernement a décidé de mettre en place des dispositions réglementaires afin d'inclure dans les notices d'emploi des téléphones mobiles des recommandations d'usage et des informations en matière d'exposition aux champs électromagnétiques.
Les précautions d'usage s'inspirent des recommandations du groupe d'experts mandaté par le Ministère de la santé, dont le rapport "les téléphones mobiles, leurs stations de base et la santé", avait été rendu public le 7 février 2001. Elles rappellent notamment les risques liés à l'utilisation d'un téléphone mobile lors de la conduite automobile, les risques d'interférences à proximité d'autres équipements électroniques sensibles. Dans une démarche de précaution, elles précisent également les modalités d'usage visant à réduire au plus bas niveau possible d'exposition.
Les utilisateurs seront informés sur le débit d'absorption spécifique (DAS) local émis par leur téléphone. Le DAS local est une mesure de l'énergie absorbée au niveau de la région de la tête proche du téléphone. Les valeurs de DAS des appareils mis sur le marché doivent respecter les limites d'exposition fixées au niveau européen par une recommandation du 12 juillet 1999.
Le projet de texte, présenté à la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes, vient d'être notifié à la Commission européenne. Il sera soumis à consultation des représentants des consommateurs et des professionnels.
- P.A