Le gouvernement revoit la durée et le prix des licences UMTS
Lors de la présentation du budget 2002, le gouvernement a annoncé une révision des modalités d'attribution des licences UMTS. Le ministre de l'Economie et des Finances, Laurent Fabius, a indiqué que la durée de vie des licences UMTS serait rallongée de 15 à 20 ans, en ajoutant qu'il souhaitait que soit organisé dans "les délais les plus rapides" un nouvel appel à candidatures pour les deux licences restantes à attribuer.
Le prix des licences se composera désormais d'une partie fixe de 619 millions d'euros payable en 2002 et d'une partie variable qui sera assise sur le chiffre d'affaires généré par l'activité UMTS de chaque opérateur. Laurent Fabius a souligné que ces nouvelles conditions seraient appliquées aux opérateurs ayant déjà obtenu une licence (Orange et SFR). "Il nous a semblé, après un examen très attentif, que ces conditions tenaient un compte raisonnable des reports techniques dans la mise en oeuvre de cette technologie et qu'elles devaient permettre la concrétisation de notre stratégie industrielle", a ajouté Laurent Fabius.
Après l'annonce de la révision des conditions d'attribution des licences UMTS, France Télécom s'est félicité de la décision du gouvernement de réduire le prix des licences UMTS.
" Je me félicite de cette décision du gouvernement français qui correspond mieux à l'environnement actuel. Nous avons, à France Télécom, toujours défendu l'idée qu'il n'était pas raisonnable de taxer des richesses avant qu'elles ne soient créées. La solution avancée aujourd'hui par la France pourrait utilement inspirer d'autres pays européens et devrait conduire la Communauté Européenne à se préoccuper des trop grands écarts qui existent entre les conditions de licence des différents pays de l'Union", a déclaré Michel Bon, PDG de France Télécom.
Pour sa part, le président de Vivendi Universal Jean-Marie Messier a salué la décision du gouvernement après l'annonce de la révision des conditions d'attribution des licences UMTS. "Je me réjouis de cette décision pragmatique, qui donne toutes ses chances à l'UMTS dans ce pays. Après le prix spéculatif fixé au printemps 2000, il fallait revenir à la réalité. La décision de Laurent Fabius est une décision sage et appropriée", a souligné Jean-Marie Messier.
De son côté, Bouygues Télécom a estimé que les nouvelles conditions d'attribution des licences UMTS retenues par le gouvernement dans le cadre d'un deuxième appel à candidatures vont "dans le bon sens" car elles tiennent compte des incertitudes techniques et commerciales de l'UMTS. Bouygues Télécom fera part de sa candidature après l'étude de ces nouvelles conditions. Par ailleurs, l'opérateur a indiqué que la décision du gouvernement de réduire le prix des licences UMTS devrait permettre de relancer la dynamique du marché des télécommunications en France, et donc les investissements et les emplois qui lui sont liés. Rappelons que Bouygues Télécom avait renoncé à s'engager dans la course des licences UMTS en janvier dernier.
- Le gouvernement avait initialement fixé le prix de chaque licence UMTS à 4,95 milliards d'euros, dont un quart la première année et un autre quart la deuxième année, le reste sur les 13 années suivantes. Un nouvel appel à candidatures pour les deux licences restantes à attribuer devrait avoir lieu avant la fin de cette année...