Le gouvernement n'est pas opposé à moins d'opérateurs sur le marché
La reprise de Bouygues Télécom par un opérateur de télécommunications est de nouveau d'actualité. Après un échec des négociations avec Numericable-SFR et des mésententes avec Orange quant au prix, les négociations semblent de nouveau ouvertes depuis quelques mois. On n'est pas loin d'une fusion entre Bouygues et Orange.
L'avis du ministre de l'économie sur une fusion Bouygues-Orange
Selon une source proche du PDG d'Orange, le chantier relatif à une fusion entre Bouygues et Orange est de nouveau ouvert et pourrait aboutir à la signature d'un accord. Si le ministre de l'économie avait déclaré il y a quelques mois que pareille transaction n'était pas souhaitable, sa position actuelle semble moins tranchée. Interrogé sur le sujet, ce dernier a opté pour une réponse qui laisse à penser que le gouvernement ne verrait pas d'un mauvais œil cette fusion, qui aura pour conséquence de diminuer à trois le nombre des opérateurs sur le marché. Emmanuel Macron a en effet déclaré à la sortie d'une réunion ne pas avoir de "religion" sur le sujet d'un point de vue général.
Les conséquences sur le marché
Les préoccupations quant aux parts de marché, mais aussi et surtout sur les conséquences qu'une fusion aurait sur les emplois et l'investissement semblent ne plus être des raisons qui justifieraient qu'un tel scénario n'ait pas lieu. Selon le ministre de l'économie Emmanuel Macron, le gouvernement n'aurait pas de position de principe. S'il redoutait les conséquences d'une reprise de Bouygues par Numericable-SFR, le rapprochement Bouygues-Orange, semble-t-il aurait moins d'impact négatif sur l'emploi, des départs naturels étant de toute façon prévus à Orange, ce qui laisserait de l'espoir quant aux nombre d'employés de Bouygues qui pourront conserver leur emploi.
Si le gouvernement avait des craintes quant à l'impact qu'une fusion des opérateurs pourrait avoir sur le marché de la concurrence et surtout de l'emploi, il semblerait que sa position soit tout autre aujourd'hui. Sans prendre vraiment partie, le gouvernement pourrait ne pas être contre cette transaction qui aurait pour conséquence de diminuer le nombre des opérateurs de télécommunications sur le marché.