Le bonus-malus pour les smartphones à partir du 1er janvier 2025 : une incitation insuffisante à la réparabilité
À la suite de longues discussions, le gouvernement a mis en place un système de bonus-malus pour les smartphones. Ce système vise à inciter les consommateurs à acquérir des appareils mobiles présentant un indice de réparabilité élevé, en ajustant leur prix de vente en conséquence.
Un bonus-malus écologique va démarrer pour les smartphones en France à partir du 1er janvier 2025. Ce dispositif vise à inciter les consommateurs à opter pour des appareils durables et réparables.
Initialement prévue pour juillet 2024, cette nouvelle loi a été repoussée de six mois à cause de la pression des industriels. Finalement, seule une petite partie de cette loi a été conservée, ce qui remet en question son utilité. Un malus de 20 € sera appliqué aux smartphones peu réparables, alors qu'un bonus de 40 € récompensera les modèles les plus réparables.
Des critiques sur l'efficacité du dispositif
Cette nouvelle loi fait déjà l'objet de nombreuses critiques. Les experts estiment qu'elle ne résoudra pas vraiment le problème et que les consommateurs continueront à agir comme avant.
Les associations de consommateurs critiquent le fait que le bonus de 20€ ne soit accessible qu'à une minorité de smartphones. Le seuil de réparabilité fixé à 9,2/10 est en effet très élevé et exclut la plupart des modèles présents sur le marché, notamment les plus vendus.
Un seuil de réparabilité difficile à atteindre
L'indice de réparabilité de 9,2/10 est un seuil très difficile à atteindre pour les smartphones. Actuellement, seul Fairphone réussit cet exploit, notamment avec son modèle 5 qui obtient un score de 9,3/10. Cette marque se distingue par sa philosophie de conception qui privilégie l'accessibilité à la réparation, permettant ainsi aux utilisateurs de démanteler et de réparer leur téléphone de manière simple et efficace.
Les scores de réparabilité nettement inférieurs à 9,2/10 obtenus par des modèles phares comme l'iPhone 15, le Samsung Galaxy S24 et le Google Pixel 9 témoignent d'une plus grande difficulté à réparer ces appareils et pourraient encourager les consommateurs à privilégier des produits plus durables.
En définitive, ce nouveau dispositif de bonus-malus pour les smartphones, bien qu'étant une première étape, semble insuffisant pour provoquer un changement radical dans les habitudes de consommation des Français. Les critères de réparabilité étant très stricts, seuls quelques modèles haut de gamme et onéreux peuvent prétendre à ce bonus, ce qui limite son impact.