La presse espagnole veut le retour de Google News
Depuis ce matin, le portail Google Actualités n'est plus disponible chez nos voisins Espagnols suite à une loi votée par le parlement espagnol. Ces derniers jours, l'Aede (l'Association des éditeurs de quotidiens espagnols) ont d'ailleurs relancé les négociations avec Google afin d'éviter la fermeture. Face à cette situation difficile, la presse Espagnole demande désormais au gouvernement de revenir sur ses décisions afin que le portail Google News ne soit plus fermé.
Cette loi, aussi appelée « taxe Google » était en projet depuis le mois d'octobre. Il faut savoir que Google a aussi eu affaire à cette « taxe » en Allemagne et en Belgique.
La loi votée en Espagne stipule qu'un site diffusant le contenu d'éditeurs espagnols (image, textes et même les titres), doit rémunérer ces derniers. Cette décision affecte tous les agrégateurs, dont Google. Pour le géant de Mountain View, cette loi n'est pas acceptable. Le groupe refuse de payer et a donc choisi de fermer Google News en Espagne.
Google explique son refus de rémunérer les éditeurs espagnols par le fait que Google News n'est pas un service rentabilisé. Le groupe n'utilise pas son agrégateur comme une autre source de revenus, mais plutôt comme un service ajouté.
Une solution à cette situation serait qu'une clause de la loi espagnole permette aux éditeurs de « renoncer » à ce droit d'être rémunéré. En Allemagne, l'impact était tel que le groupe de presse Axel Springer à demander à Google d'afficher gratuitement ses articles dans l'agrégateur d'actualités.
Cependant, les avis sont partagés sur l'impact que pourrait avoir cette fermeture de Google Actualités. Certains spécialistes de l'édition craignent la disparition de l'agrégateur d'actualités. L'actualité en espagnol devrait être aussi affectée à travers le monde et dans les pays hispanophones, comme au Mexique.
D'autre part, des éditeurs, comme Eldiario.es affirment que l'absence de Google Actualités n'affectera pas leur audience. Le PDG de l'éditeur espagnol explique que Google News représente « à peine 0,7 % » de son audience rapporte Les Échos. Les médias français n'ont rien à craindre quant à l'adoption d'une telle loi. En France, on favorise une approche plus collaborative qui est bénéfique aux éditeurs et Google.
Quant à la nouvelle loi, si aucune solution n'est trouvée, elle sera mise en vigueur en janvier 2015. L'association regroupant les principaux quotidiens du pays, l'AEDE, qui est à l'origine de l'adoption de cette taxe Google demande aussi à l'Europe d'intervenir pour tenter d'éviter la fermeture de Google Actualités.
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