La France : prête à accepter une cinquième licence UMTS ?
L'intervention en début de semaine de Gérard Mestrallet, président du directoire de Suez Lyonnaise, a provoqué de nombreuses réactions à Bercy et chez Bouygues Télécom.
Le secrétaire d'Etat à l'industrie, Christian Pierret, a expliqué qu'il était "techniquement très difficile mais souhaitable" d'attribuer une licence supplémentaire. En fait, le problème réside dans le spectre des fréquences radio qui est limité. Il faudrait soit réduire les fréquences allouées aux opérateurs : un choix qui aurait pour conséquence de dégrader la qualité de services proposés par les opérateurs ou soit réaménager les fréquences de l'armée et de France Télécom.
De plus, une cinquième licence serait "souhaitable" selon Christian Pierret, car elle permettrait de diviser par cinq le prix des licences UMTS. Pour sa part, Martin Bouygues s'est déclaré "consterné" par ce type de proposition : "Je trouve cela confondant, je ne vois pas comment on pourrait payer à cinq ce qu'on ne peut pas payer à quatre". Il a aussi ajouté que la mise en place d'une 5ème licence "entraînerait une baisse de la valeur de France Télécom", dont 60 % est encore détenu par l'état ; des propos qui semblent directement viser le gouvernement...
Par ailleurs, le PDG de Bouygues Télécom a fait aussi comprendre qu'il sera déjà très difficile pour 4 opérateurs d'être rentable, mais la perspective d'une rentabilité pour 5 opérateurs sera encore moins évidente.