L'utilisation des applications mobiles vue par les mobinautes Français

Selon une étude menée par l'institut iVox pour Tapptic, les smartphones et tablettes ont envahi le quotidien des consommateurs… à la maison, au travail, dans les transports en commun. En témoigne, le nombre de téléchargement d'application mobile en hausse. En 2013, près de 102 milliards d'application devraient être téléchargées (contre 64 milliards en 2012). Il 2017, ils devraient même atteindre les 254 milliards de téléchargement.

Avec des ventes mondiales de smartphones qui devraient connaître en 2013 une progression de 7,3% par rapport à 2012, cette tendance ne devrait qu'amplifier. Portée par le succès des plateformes iOS et Android, le secteur connaît une très forte expansion. Des applications de tout type fleurissent, loisirs, media sociaux, boutiques en ligne avec la percée du m- commerce…. Malgré tout, le consommateur entend garder le contrôle de ce qu'il installe sur son smartphone ou sa tablette. Tapptic se penche sur l'attitude des Français face au phénomène des applications mobiles.

S'il existe aujourd'hui plus de deux millions d'applications sur le marché (toutes plateformes confondues), près de 63% des utilisateurs français de smartphone en ont installé moins de 15 et 9% aucune. "C'est une réalité, les consommateurs ne s'encombrent pas d'applications mobiles qu'ils jugent inutiles." explique Nicolas Simon, Directeur Tapptic France. "Les éditeurs et les entreprises doivent prendre en compte cette donnée : les mobinautes sont sélectifs et passent rapidement d'une application à une autre s'ils la jugent inutile. Une fois téléchargée, pour perdurer, elle doit également évoluer pour satisfaire ses utilisateurs". Comme le montre notre étude, si l'application n'est plus utilisée, cette dernière est tout bonnement supprimée. "Les logiciels de statistiques utilisés le prouvent, 90% des applications installées sont supprimées dans les 90 jours. Les raisons à cela sont nombreuses : perte d'intérêt de l'utilisateur, absence de mise à jour, dysfonctionnement, …"

Combien d'applications sont installées ?

Les consommateurs français ne se laissent pas envahir par les applications qu'ils jugent inutile. Ils sélectionnent volontiers les différentes applications en fonction de leurs attentes et de leurs appareils mobiles.

Sur leur smartphone… Près de 3 Français sur 10 ont installé plus de 15 applications. 37% des personnes interrogées ont installé moins de 10 applications. 26% entre 10 et 15, et ils sont 12,4% à en avoir installé plus de 25. A contrario, ils sont tout de même 9% à n'en n'avoir jamais installé.

Plus on est jeune plus on télécharge : Les 18 et 29 ans sont les plus gros consommateurs, près de 2 sur 10 en ont installés plus de 25 applications. Les 50 ans et plus sont les moins concernés puisque 12,6% des sondés déclarent ne jamais en avoir téléchargé.

Les jeunes sont là aussi les plus grands utilisateurs avec près de 30% d'entre eux qui ont installé plus de 25 applications sur leur tablette (16% pour les 30-39 ans, 9,6% pour les 40-49 ans et 11,4% pour les plus de 50 ans).

Top 3 des applications les plus téléchargées : productivité, réseaux sociaux et jeux

Les Français optent davantage pour des applications qui les accompagnent au quotidien. En effet, aux premiers rangs des applications les plus utilisées on trouve les apps dédiées à la productivité - apps de navigation, de gestion financière, de traitement de photos ou de vidéos -, (60%) et aux réseaux sociaux (57%). Viennent ensuite les apps de jeux (51%), les applications d'information (48%), de loisirs (32%) et en dernière position les outils de communication de type Skype ou Viber (31%).

A chaque génération son application : Les applications de réseaux sociaux sont particulièrement populaires auprès des 18-25 ans (74,8%) et des 30-39 ans (62%). Chez les 40-49 ans et 50 ans et plus, ce sont les apps de productivité qui remportent le plus de succès avec respectivement 59,5% et 61,5% des sondés qui déclarent utiliser ce type d'application.

Les facteurs de choix d'une application

La recommandation d'un proche est le critère n°1 pour 47,9% des sondés. 27% se réfèrent à des articles lus dans la presse ou sur le web et 26% au classement de popularité des apps tels que App Store ou Google Play. A l'inverse, la publicité à la télévision a peu de chance d'inciter au téléchargement : seuls 7,4% se laissent influencer par ce moyen de promotion. Enfin, ils sont tout de même 33% a avouer télécharger des applications au hasard.

Qu'attend t-on d'une nouvelle application ? Les Français attendent en premier lieu un fonctionnement fluide et naturel (67,9%) de leur application. La stabilité de l'application arrive en seconde position (46,8%), vient ensuite l'interface (44%) et enfin l'utilisation intuitive (36%).

Pourquoi la supprimer ?

6 Français sur 10 suppriment une application lorsqu'ils ne l'utilisent plus. Les motivations des sondés sont nombreuses : 77,8% pour libérer de l'espace, 49% parce qu'ils ne trouvaient plus l'application intéressante, 24% parce qu'ils avaient découvert une application similaire qui offrait plus de fonctionnalités et enfin 20,4% à cause d'un dysfonctionnement.

Télécharger mais pas à n'importe quel prix : 86% des sondés ne sont pas prêts à payer pour une application

2 Français sur 10 déclarent avoir déjà payé pour l'installation d'une nouvelle application. Pourtant, aujourd'hui seuls 14% des sondés se disent prêts à le faire (18,2% des hommes et 10,5% des femmes). Ils avouent être principalement motivés à financer une application de productivité (49,9%) ou de jeux (35%), viennent ensuite les applications de loisirs (28,2%) et enfin les applications d'information (26%) et de santé/ sport (18,4%).

La majorité des mobinautes sont prêt à payer entre 1 et 2 euros une nouvelle application (33%). Près de 1 sur 2 avoue qu'il ne dépensera pas plus de 1€. (24,7% entre 2 et 3 euros ; 14,5% entre 3 et 4 euros et 8% plus de 4 euros).

L'apparition de la publicité pendant l'utilisation d'une application jugée négativement

44% des sondés sont réfractaires à la publicité. Les femmes y sont opposées à près de 50% tandis que les hommes sont plus modérés, 38% d'entres eux déclarent que la publicité les dérange. D'ailleurs, pour près de 27% des sondés la présence de publicité justifierait même la suppression de l'application.

Seuls 21% des sondés y sont favorables, parmi lesquels tout de même 16,3% qui déclarent que l'insertion de la publicité est tolérée si cela leur permet d'accéder à des services et/ou des fonctionnalités supplémentaires.

A contrario, la réception de notifications remporte plus de succès. Près de 36% des mobinautes sont intéressés par des notifications personnalisées et près de 34% par des notifications géolocalisées. 30% des Français ont déjà effectué des achats depuis une application dédiée via leur smartphone ou tablette

Les applications de vente en ligne se multiplient, du site de ventes privées au GMS les mobinautes ont le choix. Simple et rapide, ce mode consommation est en pleine expansion. 3 Français sur 10 déclarent d'ailleurs avoir effectué des achats en ligne via une application mobile. 23% d'entre eux avouent même leur utilisation deux fois par mois.

Les achats de vêtements et chaussures arrivent en première position (53,4%), viennent ensuite les achats liés aux loisirs (41,9%), le multimédia et les jeux (37,7%), les voyages (29%), cosmétiques et parfum (27%), et enfin en dernières positions la nourriture (15%), les produits bancaires (10%) et les forfaits pré-payés pour abonnement mobile (9,3%).

Les femmes privilégient les achats de vêtements et de chaussures (63%) tout comme les jeunes (55%), les hommes eux se tournent plus vers les loisirs (47,1%).

Piloter sa maison depuis son smartphone : les hommes davantage séduits que les femmes

Les fabricants de domotique n'ont de cesse de développer des applications qui permettent de gérer sa maison depuis son smartphone, éclairage, chauffage, réfrigérateur, surveillance à distance… autant d'applications pour faciliter le quotidien. 4 français sur 10 sont séduits par ce concept. Les hommes adhèrent plus que les femmes avec 48,2% (34,5% pour les femmes). Les jeunes sont les plus adeptes, avec 1 sur 2 qui y sont favorables.

"Notre enquête le confirme : une app doit répondre à des besoins spécifiques. Véritable solution intuitive, elle doit accompagner au quotidien les utilisateurs. Quel que soit le type d'application, de loisir, de jeux, de productivité, elle doit apporter une valeur ajoutée et assurer un service fiable depuis n'importe où. Pour continuer d'exister sur les terminaux mobiles des consommateurs, il est indispensable qu'elle bénéficie de mises à jour régulières", conclut Nicolas Simon.