L'UFC-Que Choisir réagit face aux récentes baisses de prix du fixe vers les mobiles
France Télécom a appliqué lundi une baisse des tarifs de communication à partir des téléphones fixes vers les mobiles. Pour les tarifs de détails, les appels vers Orange, SFR et Bouygues Télécom diminuent de l'ordre de 14 à 15%. Les prix des forfaits "les heures vers mobiles" diminuent de 16 à 21%.
En ce qui concerne le tarif général, la baisse sera de 20 à 27% pour les heures pleines et les heures creuses. La minute pour les appels vers SFR et Orange, passe de 21 centimes d'euros à 15,2 centimes en heure pleine. Et aux heures creuses, elle s'élève à 7,9 centimes contre 10 centimes jusqu'à présent.
D'autre part, France Télécom supprime le crédit temps qui était de 21 centimes pour les 30 premières secondes. Tous les appels d'un téléphone fixe vers les mobiles seront désormais facturés à la seconde. Par contre, le crédit temps est remplacé par "un coût d'établissement d'appel" de 17,9 centimes sans décompte de temps.
Pour l'UFC-Que Choisir, la baisse des prix des appels fixe à mobile annoncée par France Télécom est en réalité une baisse en trompe-l'oeil. L'Association estime que pour une très grande majorité d'appels, le prix réel à la minute va soit augmenter, soit diminuer mais dans des proportions beaucoup plus faibles que celles annoncées.
L'association précise que tous les appels, dont la durée est comprise entre 15 secondes et 1,15 minute, seront plus chers qu'auparavant. Par exemple, le prix d'un appel de 30 secondes va augmenter de 19,5% et de 6% pour un appel d'une minute. Pour les appels dont la durée est comprise entre 1,15 minute et 2,10 minutes, la baisse sera inférieure à 5%. L'UFC souligne notamment, que France Télécom ne répercute pas totalement au consommateur la baisse du prix de l'interconnexion versée à l'opérateur mobile en augmentant sa marge bénéficiaire.
- Le Président de l'UFC-Que Choisir, Alain BAZOT, "estime fallacieuse l'annonce de France Télécom sur la diminution de ses tarifs" et demande à l'ART et au Ministre délégué à l'industrie, d'obliger l'opérateur à revoir sa copie.