Publié le  par Philippe

L'UFC-Que Choisir dénonce les prix élevés des appels mobiles à l'international

L'UFC-Que Choisir dénonce les prix élevés des appels mobiles à l'international

40 associations de consommateurs en Europe membres du BEUC, dont l'UFC-Que Choisir en France, accusent la GSM Association d'exercer un chantage économique sur les parlementaires pour faire échouer le projet de règlement de la commission européenne.

Les consommateurs dans un pays étrangers seraient " surfacturés à hauteur de 3,52 milliards d'euros par an " sur les appels mobiles passés hors de leur pays d'origine. Il faut savoir qu'actuellement, les frais d'itinérance ou roaming, sont facturés près d'un euro la minute. En effet, lorsqu'un abonné se déplace dans un pays étranger, le téléphone mobile utilise le réseau de l'opérateur mobile local. L'opérateur d'origine doit alors payer un prix de gros à son homologue étranger.

Selon UFC-Que Choisir, les opérateurs ne disent pas la vérité sur les prix. Les prix du roaming n'ont pas diminué depuis 2005 comme l'a souligné la commission européenne. Ainsi, les baisses de prix de gros (IOT) que les opérateurs ont annoncé avoir mis en oeuvre entre eux n'ont pas été répercutées aux consommateurs.

L'association explique que "les opérateurs européens ont délibérément mis en oeuvre une stratégie " de prix faciaux " qui consiste à sortir des offres à des prix faciaux moins élevés pour affirmer qu'un prix de détail régulé pourrait priver certains consommateurs de ses offres plus attractives. En réalité, soit ces offres concernent une niche étroite de clients et sont donc inadaptées à la masse des consommateurs, soit sont très contraignantes à l'usage, soit encore s'avèrent être dans certains cas plus chères que le tarif de base ".

L'UFC souligne également que les opérateurs ont sous estimé volontairement l'accroissement de la demande de roaming, que pourrait provoquer une baisse des prix afin de compenser la baisse des revenus.

D'autre part, l'étude réalisée montre que les opérateurs ont surestimé l'impact économique sur le secteur pour mettre une pression démesurée sur les parlementaires. La baisse estimée des investissements de 500 millions d'euros imputés à la régulation, représenterait 0,5 à 1,5% des investissements totaux dans le secteur en Europe soit une baisse quasi indécelable. La rentabilité d'un opérateur (Ebitda) comme Vodafone baisserait de 0,5 % seulement. Les prix de détail en roaming international ne devraient donc pas excéder 0,32 € ht et 0,24 € ht en roaming local.

L'été dernier, Bruxelles avait demandé que les prix payés par les consommateurs pour les services d'itinérance au sein de l'Union européenne ne soient pas anormalement plus élevés que les prix payés pour les appels dans leur propre pays. Cette proposition de règlement européen déposée visait à plafonner les prix de gros que les opérateurs de téléphonie mobile se facturent entre eux pour l'acheminement d'appels provenant de réseaux étrangers. Concrètement, elle permettait à un français en déplacement en Europe qui reçoit un appel d'être facturé au maximum 0,165 €/min contre 0,35 à 0,47 € aujourd'hui. Lors d'un un appel vers un autre pays européen, le prix facturé au maximum serait de 0,49 € /min contre 1 € aujourd'hui. En ce qui concerne les appels dans le pays visité, il serait facturé au maximum 0,33 €/min contre 1 € à ce jour.

Pour l'UFC-Que Choisir, les prix de détail en roaming international ne devraient donc pas excéder 0,32 € ht et 0,24 € ht en roaming local. Au total, l'économie pour les consommateurs européens serait de 3,5 milliards d'euros par an pour un volume de communications inchangé.


 
 
 

 
 
 
 
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