L'UFC dénonce les durées excessives d'engagement pratiquées par les opérateurs
Le lundi 20 mars, lors de la table ronde engagée par François LOOS, ministre délégué à l'industrie, avec les trois opérateurs, l'UFC-Que Choisir a dénoncé les pratiques utilisées par les opérateurs afin de verrouiller le marché en amenant systématiquement leurs abonnés à s'engager pour une période de 2 ans.
Pour l'association, l'utilisation des durées d'engagement sur une longue période, "aboutit à stériliser un facteur essentiel de concurrence". En effet, dans le cadre des programmes de fidélisation, le renouvellement du terminal à des conditions se fait quasi systématiquement en échange d'un réengagement de 24 mois. Il faut savoir aussi que la subvention du terminal en renouvellement est moins importante que dans le cadre d'une souscription de la même offre en tant que nouveau client.
Aujourd'hui, la facture moyenne d'un abonné par an est d'environ 500 € HT, ce qui est largement suffisant pour couvrir le montant de la subvention. Selon l'UFC, ces offres d'engagement à 12 mois servent donc principalement d'alibi car en réalité les clients sont conduits à s'engager sur 24 mois. Compte tenu des évolutions rapides de la technologie, de la durée de vie des batteries, du nombre important de vol et perte, l'association estime que la durée d'engagement de 24 mois est en complet décalage au regard de la durée de vie des terminaux, qui est d'environ 18 mois.
L'UFC-Que Choisir a donc demandé au Ministre de mettre en oeuvre rapidement une réglementation propice au rétablissement de la concurrence en plafonnant les durées d'engagement.