L'Autorité de la Concurrence accepte la mutualisation des réseaux entre SFR et Bouygues

Le projet de mutualisation des réseaux de SFR et Bouygues Telecom poursuivra bien son cours. La demande d'Orange pour que cette mutualisation soit suspendue, a été rejetée par l'Autorité de la Concurrence. Quant à l'Arcep, le régulateur restera tout de même vigilant une fois que les détails du projet seront clarifiés.

Afin de réaliser des économies sur les investissements en matière d'infrastructures, les opérateurs Bouygues Telecom et SFR ont donc passé un accord de mutualisation. Cette alliance concernera uniquement les régions qualifiées de non denses. Pour l'ARCEP et l'Autorité de la Concurrence, cette mutualisation ne représente aucun problème tant que Bouygues Telecom et SFR gardent leur individualité.

Cependant, Orange avait demandé que des mesures conservatoires soient mises en place face à cette mutualisation. L'Autorité de la Concurrence a toutefois rejeté cette demande sur le principe que la demande d'Orange n'est pas valable et suffisante pour suspendre la mutualisation de ses deux concurrents. L'accord entre Bouygues et SFR n'est pas anticoncurrentiel puisqu'elle concerne uniquement les zones qui ne sont pas denses. Les zones à forte densité sont justement celles qui sont primordiales pour la concurrence entre les opérateurs.

La mutualisation des réseaux de Bouygues Telecom et SFR représente un aspect très concurrentiel pour Orange, parce que SFR aura ainsi accès aux bandes 1800 MHz, dont Bouygues Telecom est le seul à avoir l'autorisation.

D'autre part, la fusion de SFR à Numericable.est toujours à l'étude par l'Autorité de la Concurrence. Toutefois, certains détails manquent de clarté pour l'Autorité de la Concurrence, comme le rôle du groupe Vivendi dans la future alliance SFR-Numericable. L'Autorité devrait se prononcer d'ici la fin du mois d'octobre et la fusion devrait quant à elle être bouclée d'ici novembre.