Iliad : Free met fin à son rêve américain
Deutsche Telekom vient de mettre fin au projet d'acquisition de T-Mobile US par Iliad. La seconde offre du 4ème opérateur français pour le rachat de T-Mobile US, n'a pas suscité d'intérêt de la part de Deutsche Telekom.
Il faut savoir que le groupe Iliad, avait déjà participé aux enchères pour l'opérateur américain en proposant 15 milliards de dollars. Ce montant avait été jugé comme insuffisant. De son côté, Iliad devait à nouveau lever des fonds afin d'arriver à ses fins. Le groupe cherchait entre 5 et 6,5 milliards de dollars pour y arriver. Selon Reuters, Iliad aurait été en discussion avec plusieurs groupes d'investisseurs comme KKR (Kohlberg Kravis Roberts) pour atteindre cette somme nécessaire avant mi-octobre. Finalement, Iliad a indiqué via un communiqué de presse que le groupe avait mis en place un consortium avec deux fonds de private equity et de grandes banques internationales permettant d'améliorer les termes de son offre en accroissant le montant en numéraire et en augmentant la part du capital de T-Mobile US acquise de 56,6% à 67%.
Cependant, du côté de Deutsche Telekom, qui détient majoritairement T-Mobile à l'heure actuelle (66 %), on ne pense pas qu'Iliad puisse avoir les capacités pour racheter l'opérateur américain. Pour Deutsche Telekom, le groupe français n'a pas l'expérience de gestion du marché américain, car trop habitué au marché européen. En plus d'un apport financier pour le rachat de l'opérateur américain, la société allemande demande aussi à ce que le futur propriétaire augmente à l'avenir le nombre d'abonnés de T-Mobile.
L'opérateur Allemand qui souhaite revendre T-Mobile pour se concentrer en Europe, veut garder environ 10 % de l'opérateur américain après la transaction. Cela explique pourquoi il recherche un nouvel actionnaire majoritaire qui permettra à T-Mobile de s'épanouir dans cette fusion.
Pour la maison mère de Free, cette expansion outre-Atlantique aurait été un nouveau défi afin de renouveler sa stratégie de casser les prix comme Free l'a fait dans l'hexagone, mais à une plus grande échelle et avec une meilleure marge de réussite.