Greenpeace évalue les entreprises du High Tech

L'ONG Greenpeace a publié un rapport classant les meilleurs et les pires élèves des entreprises du High-Tech, selon leur consommation énergétique. Les géants Apple, Facebook et Google sont les mieux notés, tandis que les compagnies asiatiques sont jugées les plus polluantes.

Les entreprises de l'informatique et de l'Internet sont de gros consommateurs d'énergie, notamment à cause des datacenters qui brassent des milliards de données et tournent 24 heures sur 24 à plein régime. Cependant, certains groupes se sont engagés à réduire leur impact écologique et à utiliser des énergies renouvelables pour faire fonctionner leurs systèmes.

Un classement avec plusieurs critères importants

Depuis 2009, Greenpeace recense les bons et les mauvais élèves des compagnies du High Tech en évaluant leur consommation énergétique. L'ONG a publié un nouveau rapport ce mardi 10 janvier, le « Clicking Clean », dans lequel elle dresse le classement de ces entreprises, en fonction de leur empreinte écologique, des efforts fournis pour la réduire et de leur transparence sur ce sujet.

Quatre catégories sont utilisées dans ce rapport pour juger les entreprises : l'utilisation d'énergies renouvelables, de gaz, de charbon et d'énergie nucléaire. Sont également notées la transparence sur l'utilisation énergétique de chaque compagnie, leur implication dans la mise en place d'une consommation plus propre, leurs approvisionnements en énergie renouvelable, et leur communication publique sur ce sujet.

Les meilleurs ...

Apple, Facebook et Google sont les 3 meilleurs élèves, avec une consommation d'énergie renouvelable respective de 83%, 67% et 56%, et une utilisation d'énergies polluantes (gaz, charbon et nucléaire) sous la barre de 15%. Leur transparence, leur implication et leurs prises de parole publiques sur ce sujet sont également très bien notées.

… et les pires

Les plus mauvais élèves sont les entreprises asiatiques, pour la première fois incluses dans ce rapport, qui, selon Greenpeace, manquent de transparence et ont peu accès aux énergies renouvelables. La compagnie chinoise Tencent utilise notamment 67% de charbon pour fonctionner et semble peu encline à mettre en place une consommation plus écologique.

Amazon est également pointé du doigt, de par son manque d'implication, tout comme la plupart des sites de streaming vidéo (à l'exception de Youtube qui obtient une bonne note). Le très connu Netflix fait lui aussi partie des cancres, puisqu'il affiche l'une des plus fortes empreintes écologiques selon le rapport « Clicking Clean ».

La consommation d'énergie liée à l'informatique et à internet (fonctionnement des smartphones et ordinateurs, moteurs de recherche, réseaux sociaux, sites de streaming vidéo, services de messagerie) ne fait que croître. L'empreinte énergétique de ce secteur représenterait déjà aujourd'hui 7% de la production globale d'électricité.

La prise en compte de l'impact écologique de l'économie numérique, et les efforts pour le réduire au maximum, doivent être pris très au sérieux. Il reste à savoir si le prochain rapport de Greenpeace connaîtra une amélioration globale pour un impact moins important sur l'environnement.

Crédit Photo : Greenpeace