Google met en place l'accès rapide aux actualités depuis votre smartphone

Un projet a été mis au point par Google, donnant un accès rapide et quasi instantané aux pages mobiles. Le système opérationnel prévu par le géant de l’internet permettra un affichage sur smartphone d’articles de presse et des pages de réseaux sociaux. Google a déjà conclu un certain nombre de conventions de collaboration avec certains éditeurs de presse, pour la mise en avant de leurs contenus riches en actualités et en évènements.

Accélérer le temps pour accéder à l’information

Le problème de la consultation de l’info sur smartphone n’est pas le contenu ou le choix de l’éditeur. Le souci de tous les géants du web, jusqu’à présent du moins, était le temps qu’il fallait à un utilisateur pour télécharger une page mobile d’actualité. Il faut en moyenne 8 secondes pour un tel téléchargement, temps qui est d'ailleurs trop long pour des navigateurs, qui en majorité renoncent à prendre connaissance du contenu éditorial.

Google a décliné les grandes lignes techniques de son projet. Il s’agit d’un format destiné aux éditeurs de presse. Des pages de contenus qui, une fois relookées, seront emmagasinées par Google, puis injectées dans la base du moteur de recherche prévu pour 2016. L’objectif de cette opération étant de s’afficher instantanément, lors des sollicitations faites par les navigateurs et mobinautes. C’est une technologie dite open source. A l’image des autres géants du web et concurrents directs de Google, ce dernier a fait rentrer dans son tour de table du projet, des éditeurs comme le Wall Street journal, le New York Times, le britannique The Guardian, le français Les Echos ou encore l’italien La Stampa.

Au niveau des réseaux sociaux, Google s’est adjoint la présence de Twitter, Pinterest et LinkedIn. Pour faire bonne figure, le géant du web s’est engagé à ne pas prélever de taxes sur les annonces publicitaires affichées, et ne fera aucune utilisation ni exploitation des données personnelles concernées.

Rivaliser pour augmenter les revenus pub

Trois géants du web sont au même diapason dans ce registre de l’accès rapide à l’information par smartphone. Facebook avait ouvert le bal il y a un certain temps déjà, suivi d’Apple tout récemment en septembre, et maintenant c’est au tour de Google. Sauf que les deux premiers ont opté pour une stratégie différente. En effet, Apple et Facebook sont devenus agrégateurs de contenus d’information eux-mêmes. Pour accélérer l’accès à un contenu éditorialiste, autant héberger ce dernier chez soi. Ainsi, on n’est jamais mieux servi que par soi-même.

La suite est simple, il faut choisir les meilleurs éditeurs, qu’aussi bien Apple que Facebook ont choisi d’accueillir dans leur propre application. D’une pierre deux coups, comme on dit, les deux géants évitent à leurs mobinautes d’aller solliciter le moteur de recherche de Google, et ainsi de retarder le temps de chargement, qui devient long et découragent les utilisateurs.

De l’autre côté, les médias partenaires, et qui sont de renom, perdent une grande partie de l’autonomie de leurs contenus et articles, car ils sont publiés par un intermédiaire. Ceci sur le plan déontologique, mais sur le plan de la légitimité et la vision à plus long terme, ils pourront y voir plus clair, et surtout, par cette opération, ils vont engranger 70% des revenus publicitaires perçus par les géants du web, et qui sont leurs hébergeurs.

Encore une histoire de gros sous et de chasse à l’utilisateur. Mais ce qui est sûr, c’est que s’il n’y avait pas d'aspect financier, les trois mousquetaires du web ne se seraient certainement pas lancés dans cette aventure.

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