72.4 % des Français s'inquiètent du traitement des données utilisateurs de WhatsApp
Alors que WhatsApp vient de modifier ses conditions d'utilisation, le traitement des données de l'application préoccupe 72.4 % des Français, selon un sondage mené par Appinio le 12 mai 2021 auprès de 1000 participants. En effet, depuis le 15 mai, l'application de messagerie, propriété de Facebook, a mis à jour sa politique de confidentialité afin de mettre en place de nouvelles fonctionnalités à visée commerciale.
Les nouveaux changements opérés par WhatsApp ne semblent pas pour autant pousser les utilisateurs à se tourner vers d'autres services de messagerie (tels que Signal ou Telegram) : 27.1 % des répondants affirment ne plus vouloir se servir de l'application, tandis que 27.7 % déclarent vouloir continuer à l'utiliser. En France, Facebook Messenger jouit d'ores et déjà d'une plus grande notoriété que WhatsApp : 56.5 % des personnes interrogées affirment en effet utiliser Facebook Messenger plusieurs fois par jour, contre 51.8% pour WhatsApp. Cette tendance est unique à la France. Dans les autres pays européens questionnés par Appinio, WhatsApp domine largement : en Espagne, ce sont 96.1% des répondants qui annoncent utiliser l'application à de multiples reprises chaque jour. 85 % des Allemands et 68% des Anglais ont une utilisation similaire.
Cette disparité entre les pays s'observe également sur d'autres aspects. WhatsApp demeure le service de messagerie le plus connu en Espagne (99.2 %), en Allemagne (96.8 %) et au Royaume-Uni (95.1 %). A contrario, en France, c'est Facebook Messenger qui domine, connu de 90.4% des répondants, tandis que WhatsApp est connu par 86.1 %. Seuls 41 % des Français savent que WhatsApp appartient à Facebook, tandis que ce chiffre s'élève à 77 % pour les Allemands, 72.3 % pour l'Espagne et 61.4 % pour le Royaume-Uni. Cette méconnaissance vis-à-vis de l'application pourrait en partie être responsable de la méfiance dont font preuve les Français face aux nouvelles réglementations imposées. Seul 1 Français sur 4 est au courant des modifications de conditions générales.