L'assistant personnel de Facebook M est en test à San Francisco

En juillet, on annonçait que Facebook préparait un assistant personnel capable de rivaliser avec Siri ou encore Cortana. Baptisé Moneypenny, Facebook M (appellation officielle), est maintenant en phase de test.

Après un essai en interne par les employés de la firme, c’est maintenant dans des situations bien réelles que Facebook M sera testé. La firme a lancé l’accès à son assistant virtuel à une centaine d’utilisateurs de San Francisco. Comme toute phase de tests grandeur nature, Facebook M sera amélioré en fonction des retours de ces utilisateurs. Le groupe de Mark Zuckerberg n’a toutefois pas annoncé quand Facebook M sera lancé officiellement.

Il existe deux catégories de services d’assistance. On a d’une part les services autonomes, comme Cortana, Google Now et Siri qui apprennent à connaître les habitudes de l’utilisateur et interagissent grâce à des algorithmes capables de comprendre le langage naturel. De l’autre côté, nous avons des services où des agents reçoivent des messages de la part des utilisateurs et répondent à ces requêtes. Puis on a Facebook M, aussi annoncé en juillet sous le nom Moneypenny.

Le service de Facebook, désormais en test à San Francisco, allie en théorie le meilleur de ces deux types d’assistants. Facebook M n’est pas exactement un service complètement autonome. Facebook a donc fait appel à des « M Trainers » qui prendront en charge les requêtes plus complexes. Ces agents en profiteront aussi pour apprendre à l’algorithme comment réagir face à ces demandes. Le but étant de le rendre plus autonome sur le long terme.

La touche humaine, le chaînon manquant à la technologie ?

Cependant, il semblerait que le réseau social ne veuille pas abandonner cette touche humaine faisant sa particularité. Certaines tâches ne peuvent toujours pas être virtualisées. Il n’est donc pas possible d’effectuer certaines commandes à travers un algorithme. C’est dans cette mesure que les M Trainers entrent en jeu.

L’ajout des M Trainers pourrait représenter un coût considérable. Cependant, il ne faut pas oublier qu’un assistant virtuel comme pourrait augmenter le taux de transformation. Cela donnerait plus de clients acheteurs et donc plus de revenus à Facebook. De plus, le réseau social bénéficie des données additionnelles, toujours pour améliorer ses algorithmes (services et publicités).

Facebook M face à ses concurrents

Si Facebook M a l'inconvénient de ne pas être intégré à un système d’exploitation comme ses principaux rivaux, sa disponibilité dans Messenger, une application utilisée par 700 millions d’utilisateurs devrait compenser cette lacune. De plus, Facebook espère que la puissance et la réactivité de son service lui permettront de gagner des points face à Cortana, Google Now et Siri. Facebook M pourrait être utilisé afin de ne pas être gêné par l’attente lors de requêtes auprès des services clients par exemple ou pour faciliter les réservations. Certaines des possibilités de Facebook M ne sont pas encore accessibles à ses rivaux. Ces concurrents ont encore besoin d’apprendre à connaitre les utilisateurs avant d’être efficace. Facebook a déjà le loisir de connaître parfaitement les utilisateurs de son réseau social.

Et la vie privée dans tout ça ?

Pour l’instant, Facebook M n’exploite pas les données des utilisateurs. Si un utilisateur demande à M de suggérer un cadeau pour sa tendre moitié, l’assistant virtuel ne fouillera pas le profil Facebook de cette personne. Les suggestions se basent uniquement sur l’interaction entre Facebook M et celui qui pose les questions ou demande de l’aide à l’assistant virtuel de Facebook. Il n’est pas à exclure que ceci soit ajouté dans le futur. Cela reposera évidemment sur une demande de permission auprès des utilisateurs du réseau social.

Comme le souligne Dave Lee de la BBC, les utilisateurs du réseau social auront à choisir ce qui compte le plus ; entre protéger ses données et sa vie privée ou encore arriver à se défaire de certaines tâches chronophages grâce à cet assistant virtuel. C’est justement le danger des services en apparence gratuits.