Couverture mobile : l'Afutt dénonce la méthode de calcul
L'Association française des usagers de télécommunications (Afutt) vient constater que les taux régulièrement affichés par les instances publiques qui se situent entre 98 et 100% de couverture, et la perception des utilisateurs est fausse. Selon l'Afutt, les critères de mesure des taux de couverture mobile en France ne correspondent plus à la réalité des usages. Le taux de couverture réel est très inférieur au taux officiel.
L'explication de ce grand écart se trouve dans les règles adoptées par l'Arcep et qui fixent les critères minimum à observer, sur une zone déterminée, pour la considérer comme " couverte ". L'association rappelle que l'Arcep ne prend pas plus de 20 secondes pour établir une communication et la durée minimum prise en compte est de 1 minute pour la communication. Les appels ne concernent que les communications effectuées à l'extérieur des murs en usage piéton avec une vitesse de 5 km/h de déplacement.
Pour l'association, l'observation de ces seuls critères n'assure pas l'accessibilité au réseau telle que définie par l'article D. 98-4 du code des P & T et consacrée par la décision du Conseil Constitutionnel de juillet 2009. Ils ne permettent pas de garantir l'acheminement des appels d'urgence. L'Afutt souligne également que ces critères sont totalement obsolètes à l'heure où l'usage du téléphone mobile s'étend massivement vers l'internet. "Cela contribue à accroître les inégalités, c'est-à-dire à creuser davantage la fracture numérique.", indique l'Afutt.
- L'association demande le changement de ces critères, s'agissant notamment de la durée garantie de communication, de la disponibilité d'un débit minimum d'1 Mgb/s et de la possibilité d'accès au réseau en situation de mobilité.