Combien les Européens sont-ils prêts à payer leur smartphone ?

Combien les Européens sont-ils prêts à payer leur smartphone ? Quel est l'usage le plus répandu ? Quel est le pays où les habitants passent le plus de temps sur leur téléphone ?  BQ a dévoilé une étude, réalisée avec l'institut GfK, portant sur 9 pays (France, Allemagne, Portugal, Royaume-Uni, Espagne, Suisse, Autriche, Italie et Suède), afin de mieux comprendre comment les Européens utilisent leur smartphone, quelques années après la révolution des opérateurs.

Le saviez-vous ?

Avec un prix moyen de 296 € pour l'achat d'un smartphone, le milieu de gamme est devenu le choix privilégié des utilisateurs. Une moyenne qui cache aussi des disparités entre les pays. Entre le marché français et les pays européens, des différences subsistent en termes d'attentes et d'usages.

Et si certaines tendances émergentes, comme l'utilisation du smartphone comme moyen de paiement, d'autres ne devraient pas manquer d'apparaître dans un contexte où le marché bouge en permanence. 296 € : le prix moyen d'achat d'un smartphone montre l'avènement du milieu de gamme.

En quelques années, le smartphone est devenu un outil indispensable du quotidien de la plupart des Européens. Malgré une gamme de prix de plus en plus étendue, ceux-ci se montrent pragmatiques et privilégient les appareils " moyen de gamme ", qui allient une solide qualité à une vraie accessibilité. Si la tendance reste proche dans la plupart des pays européens, des petits écarts se dessinent entre les pays : en France, les personnes interrogées déclarent ainsi avoir déboursé 247 € en moyenne pour leur smartphone, une somme dans la moyenne basse européenne lorsque le Royaume-Uni affiche un prix moyen de 354 € et le Portugal de 222 €.

Interrogés sur la somme maximale qu'ils sont prêts à payer pour un smartphone, l'écart reste également peu significatif, les Français étant prêts à investir jusqu'à 265 € ; tandis qu'avec 343 € les Britanniques payent en réalité légèrement plus qu'ils ne déclarent être prêts à débourser.

Pour près de la moitié des Français, le prix reste le principal critère d'achat d'un smartphone

Le prix reste le critère d'achat majeur pour les sondés des 9 pays de l'échantillon, devant la batterie et la qualité. Des disparités sont toutefois observées au moment de l'achat : si pour les Français (42 %) et les Portugais (46 %) le prix reste le motif déterminant d'achat, les Allemands privilégient finalement la qualité (39 %) ; les Autrichiens (31 %) et les Suisses (36 %) une bonne expérience antérieure avec la marque tandis que les Italiens misent sur le système d'exploitation (34 %).

A noter également, la batterie joue un rôle de plus en plus important, la question de l'autonomie restant un critère de choix majeur pour 73 % des Français. A l'heure où les prix de certains smartphones atteignent parfois des sommets, les Européens sont plus que jamais à la recherche d'accessibilité. Pour près de la moitié des Français, le prix reste le principal critère d'achat d'un smartphone.

Le SIM free (smartphone libre, sans engagement opérateur) : une tendance croissante partout en Europe

Second enseignement majeur de cette étude, la part croissante du SIM free qui met cette fois-ci en exergue des différences structurelles entre les différents marchés. En Espagne (37 %), Italie (48 %), Autriche (36 %) et Suède (27 %), les utilisateurs ont majoritairement acheté leur smartphone SIM free tandis que les Français (43 %), Portugais (33 %) et Suisses (41 %) sont passés par leur opérateur.

On note que la France reste attachée aux opérateurs. Une situation qui s'explique par des opérateurs historiques très puissants sur ce marché. Le Royaume-Uni est quant à lui le seul pays où les interrogés déclarent majoritairement avoir acquis leur smartphone gratuitement via leur opérateur (42 %).

Pourtant, ce constat semble contredire les préférences des Français qui, s'ils déclarent passer par leur opérateur, préféreraient acheter leur smartphone en ligne et SIM free pour plus d'un tiers d'entre eux. Ce résultat révèle une évolution des mentalités sur le sujet qui s'explique, en France, par l'arrivée de nouveaux acteurs ayant apporté plus de souplesse dans la rigidité du monde des opérateurs téléphoniques. Dans son observatoire du 1er trimestre 2015, l'Arcep (l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) souligne ainsi une explosion des forfaits sans engagement au premier trimestre 2015 (58,5 %) soit une progression de 2,3 points en un trimestre et de 8,2 points en un an.

Appels, SMS ou Internet : les Français, pas si accros à leur smartphone ?

Les usages évoluent, on observe désormais de nombreux utilisateurs suspendus toute la journée à leur smartphone. Les consommateurs les plus accros à leur smartphone sont les Portugais (63 %) et les Suédois (55 %) avec plus de 2h passées par jour sur leur smartphone, contre 27 % des Français. Sur l'ensemble des 9 pays sondés, c'est dans l'Hexagone que les individus passent le moins de temps sur leur smartphone.

Interrogés sur l'endroit où ils utilisent le plus leur smartphone, les habitudes des européens là aussi divergent. 44 % des Français utilisent majoritairement leur téléphone à l'extérieur, 9 % sur leur lieu de travail (contre 16 % des Portugais), et 43 % à la maison (contre 72 % des Autrichiens). Plus surprenant, dans l'hexagone, seuls 3 % des utilisateurs affirment utiliser leur smartphone majoritairement dans les transports publics (contre 11 % des Suisses).

L'avenir du smartphone : le paiement mobile ? ¼ des Français se disent prêts à tenter

Alors que les technologies continuent d'évoluer à toute vitesse, on s'interroge sur les prochaines innovations que proposeront nos smartphones. Parmi elles, l'usage du smartphone comme moyen de paiement est au coeur des débats. Cette pratique est déjà relativement bien ancrée dans les habitudes des Britanniques, Suédois et Italiens. Les Français, les Suisses et les Autrichiens se montrent quant à eux encore réticents à son adoption. Ainsi, en France, moins d'un sondé sur cinq (18 %) déclare avoir déjà utilisé son smartphone comme moyen de paiement. En revanche, un quart des Français n'ont jamais fait le test mais seraient prêts à faire une tentative, 51 % ne l'ont pas fait et ne souhaitent pas l'utiliser comme moyen de paiement, quand 6 % n'ont jamais entendu parler de cette possibilité. Des résultats qui s'expliquent par l'inquiétude des Européens et notamment des Français quant à la sécurité des paiements sans contact 2. Par contraste, 23 % des Britanniques, 22 % des Italiens et 24 % des Suédois ont déjà passé le cap.