Collecte des données : la CNIL dénonce le manque de transparence des applications mobiles
La CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) et les commissions internationales dédiées à protéger la vie privée des mobinautes ont publié les résultats d'analyses réalisés sur plus de 1200 applications mobiles. Ces analyses ont démontré que la majorité des applications manquent de transparence sur les données personnelles récoltées.
Toute application doit préciser dans quelles conditions les informations personnelles seront reprises. Dans plusieurs cas, les informations sont utilisées uniquement pour l'application : arriver à se situer sur une carte ou pour créer un profil automatiquement. Toutefois, il arrive que certaines applications utilisent ces informations pour un meilleur ciblage publicitaire par exemple. Malheureusement, l'audit mené par la CNIL et ses homologues a révélé que les développeurs manquent de transparence sur ces informations.
Trois quarts des applications analysées collectent des données. L'audit a permis de réaliser que les types de données les plus recherchées sont la géolocalisation, l'identifiant du mobile ou encore les données des comptes d'utilisateurs. Toutefois, l'utilisation des données n'est pas ce qui est reproché aux développeurs. C'est la transparence sur cette collecte de données que la CNIL pointe du doigt.
En France, sur 121 applications populaires auditées, 15 % des développeurs ne donnent aucune indication sur les données recueillies. Autre constat : 50 % des applications ne donnent pas un accès simple et rapide aux informations du compte. Les utilisateurs doivent « fouiller » dans l'application ou même sur le site du développeur pour savoir comment leurs données sont utilisées. Enfin, dans certains cas, les développeurs utilisent des mentions en anglais et non en français.
Pour contrer ce manque de transparence, et en attendant que les développeurs y remédient, la CNIL recommande d'être vigilant et d'éviter les applications qui collectent beaucoup de données.