Clap de fin pour l'Amazon Appstore sur Android : fermeture prévue en août 2025

C'est une page qui se tourne pour Amazon. Après 14 ans d'existence, l'Amazon Appstore va cesser d'exister sur les appareils Android. La fermeture officielle est prévue pour le 20 août 2025, marquant ainsi la fin d'une tentative ambitieuse de concurrencer le Google Play Store. L'annonce a été confirmée via une FAQ officielle.
Un échec commercial pour Amazon
Lancé en 2011, l'Amazon Appstore visait à offrir une alternative au Play Store de Google. À l'époque, le géant du commerce en ligne avait mis en place des stratégies attractives, comme des applications gratuites chaque jour et un programme de fidélité via les Amazon Coins. Ces derniers, une monnaie virtuelle permettant d'acheter des applications et du contenu numérique à prix réduit, disparaîtront également à la même date.
Malgré ces initiatives, l'Amazon Appstore n'a jamais réussi à s'imposer comme une alternative crédible. Selon des chiffres révélés lors du procès antitrust opposant Google à Epic Games, il ne serait installé que sur 0,1 % des appareils Android. Un chiffre dérisoire qui explique sans doute la décision d'Amazon d’abandonner son store sur Android.
Un retrait limité aux smartphones et tablettes Android
Si la fermeture concerne les appareils Android classiques, l’Appstore continuera d’exister sur les appareils Fire d’Amazon, comme les tablettes Fire et les Fire TV. Amazon justifie cette décision en expliquant que l’écrasante majorité des utilisateurs de l'Appstore se trouvent sur ces appareils. En d’autres termes, la boutique ne disparaît pas totalement, mais se recentre sur l’écosystème propre à Amazon.
Contexte réglementaire et alternatives
Cette fermeture intervient alors que l’Union européenne cherche à favoriser les alternatives aux magasins d’applications dominants, notamment via le Digital Markets Act (DMA). Ce règlement vise à contraindre des acteurs comme Google et Apple à permettre l’installation de stores alternatifs sur leurs systèmes d’exploitation.
Ironiquement, alors que l'Europe pousse en faveur d’une diversification des magasins d'applications, Amazon jette l’éponge sur Android. Un signe que, malgré un cadre législatif favorable, l’Appstore d’Amazon n’a pas su trouver son public face à l’hégémonie de Google.