Certains smartphones commercialisés avant 2016 sont jugés trop dangereux par l'Anses
Selon un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui a évalué les éventuels effets sur la santé des expositions aux ondes des smartphones. Certains smartphones, lorsqu'ils sont portés très près du corps, mis en vente avant 2016 doivent être retirés de la circulation, ou au moins mis à jour, car ils émettent trop d'ondes et dépassent les normes les plus récentes quand ils sont portés dans la poche d'une veste par exemple.
En d'autres termes, certains smartphones qui étaient conformes à la précédente réglementation ne le sont plus aujourd'hui.
L'Anses préconise de durcir la réglementation et demande que des mesures soient prises afin que les utilisateurs ne soient plus exposés à des DAS supérieurs à 2 W/kg, via des mises à jour des logiciels des téléphones ou via le rappel de ces smartphones.
Selon l'Agence sanitaire, des tests sur près de 300 téléphones positionnés à proximité du tronc, au contact et à 5 mm de distance ont ainsi été réalisés entre 2012 et 2016. Les résultats avaient révélé qu'une grande proportion des téléphones testés présentait des valeurs de DAS supérieures à la valeur de 2 W/kg, certains modèles dépassant même 7 W/kg au contact. Par contre, le nombre et les noms des téléphones ciblés ne sont pas précisés.
De son côté, l'ANFR a pour tâche de réaliser des vérifications sur les téléphones portables mis sur le marché français et doit donc s'assurer que les appareils sont conformes à la réglementation en procédant à des prélèvements inopinés d'appareils sur les lieux de vente. Les mesures de contrôle sont ensuite effectuées par des laboratoires accrédités. L'objectif de l'ANFR est de s'assurer de la conformité des DAS avec la réglementation européenne en vigueur.
Il faut savoir que les exigences sont devenues plus restrictives en France depuis le 25 avril 2016. Les appareils dont la mise sur le marché est postérieur à cette date sont désormais évalués à une distance maximale de 5 mm, au lieu de 25 mm au maximum auparavant.
Rappelons qu'au premier semestre 2019, l'Agence nationale des fréquences (ANFR) a publié son bilan concernant les contrôles de DAS (Débit d'Absorption Spécifique) réalisées sur 46 téléphones portables prélevés dans des points de vente en France. Parmi ceux-ci, 38 téléphones portables ont un DAS conforme à la réglementation. 8 autres téléphones ont dépassé la limite réglementaire et ont déjà fait l'objet d'une communication dès la mise en œuvre par les fabricants des retraits de marché ou mises à jour logicielles.