Bouygues 4G : la CFE-CGC de France Télécom-Orange s'oppose à la décision de l'Arcep
L'Arcep a autorisé la semaine dernière l'opérateur Bouygues Telecom l'utilisation à partir du 1er octobre 2013 de sa bande de fréquences 2G pour y faire transiter la 4G. Le syndicat CFE-CGC/Unsa de France Télécom-Orange vient d'indiquer qu'il avait l'intention de saisir le Conseil d'Etat afin de dénoncer l'autorisation accordée par le régulateur à son concurrent Bouygues Telecom.
L'Unsa/CFE-CGC France Télécom pointent notamment du doigt l'absence d'étude d'impact sur l'emploi alors que dans une tribune, la semaine dernière, les deux ministres Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin avaient critiqué l'absence d'étude d'impact sur l'emploi lors de l'octroi de la quatrième licence à Free.
Le 19 juillet dernier, l'opérateur Bouygues Télécom avait adressé une demande à l’ARCEP afin d’être autorisé à réutiliser une partie de la bande 2G (1800 MHz) pour déployer son réseau mobile 4G. Cependant, les opérateurs Orange, SFR et Free Mobile s’y étaient également fortement opposés, y voyant dans cette demande un coup de pouce de nature à distordre le jeu de la concurrence et à détruire des emplois. Malgré les protestations de ces derniers, Bouygues Telecom a obtenu gain de cause. L'utilisation de sa bande de fréquences 2G pour y faire transiter de la téléphonie mobile de quatrième génération (4G), permettra ainsi à Bouygues Telecom de déployer son réseau 4G plus rapidement.
Il faut savoir que les opérateurs SFR et Orange disposent, eux aussi, de la possibilité de demander à tout moment que leurs autorisations dans la bande 1800 MHz soient étendues à la 4G. Free Mobile, qui ne dispose pas de fréquences 1800 MHz pourra, et peut également se voir attribuer les fréquences disponibles dans cette bande.