Bloquer Adblock Plus est une question de survie pour les éditeurs de sites Web
Les éditeurs de sites web français ont décidé de lutter contre les bloqueurs de publicités comme Adblock Plus. Il faut savoir que la publicité est la ressource principale pour les éditeurs de contenus. La croissance et la popularité des outils comme Adblock Plus obligent désormais certains sites à fermer.
Adblock Plus est certainement un des plug-ins les plus utilisés sur tous les navigateurs compatibles. Cet outil permet de bloquer la publicité qui apparaît sur les sites internet. Qu'il s'agisse de popup, de vidéos ou encore les nombreux néons virtuels affirmant un gain à une loterie, Adblock Plus permet de ne plus être assailli de publicité.
Le nombre de visiteurs utilisant le logiciel varie entre 10 et 60 % selon les sites web. Cette croissance d'utilisateurs bloquant la publicité est impossible à gérer pour de nombreux sites. En France, il y aurait 5 millions d'utilisateurs d'Adblock Plus et autre émule. À travers le monde, Adblock Plus compte 144 millions d'utilisateurs.
Dans le monde virtuel où la rentabilité d'un site se fait principalement avec de la publicité, cet outil est salvateur pour les internautes qui ne veulent pas d'une navigation gênée par les popup. Mais Adblock Plus est aussi un cauchemar pour les éditeurs de site web. En juillet, des éditeurs allemands faisaient appel à la justice pour lutter contre Adblock Plus. Les éditeurs de contenus français vont bientôt suivre l'exemple de leurs homologues allemands et déposer une plainte contre les bloqueurs de publicités. Pour l'instant, les actions légales possibles sont étudiées par les éditeurs et leurs représentants.
Certains éditeurs ont trouvé des moyens pour faire appel aux internautes. Ils ont mis en place des contenus limités aux internautes utilisant des bloqueurs de publicité. Un article ou une vidéo n'est visible que si le site est ajouté à la white list du bloqueur de publicité.
Le géant de la recherche (et de la publicité), Google, doit aussi faire face à Adblock Plus et autres consorts. Pour remédier à la perte de ses gains, Google teste « Contributor ». A travers des donations, ce système permet aux éditeurs de recevoir des revenus sans avoir à mettre des publicités Google sur leurs sites Web. Chaque internaute reverse ainsi à Google entre 1 et 3 dollars par mois. Une partie de la somme est ensuite reversée aux éditeurs qui ont conclu un accord avec Google pour utiliser ce système.
