Apple pourrait contrôler le marché de la musique en streaming
En amont de la possible annonce d'un service de streaming signé Apple, la firme à la pomme tenterait de supprimer la concurrence de façon très drastique. Selon The Verge, Apple mettrait la pression sur les labels et maisons de disques afin de supprimer les licences pour la diffusion gratuite de musique à travers des services comme Spotify ou Deezer, mais aussi YouTube.
On le savait déjà, le marché des services de musique en streaming est un milieu très compétitif. À la tête de ce marché, on trouve actuellement des services comme Spotify ou encore Tidal. Ces services ne sont toutefois pas exemptés de problèmes. Certains artistes, comme Taylor Swift, trouvent insuffisant le système de remise aux artistes employé par Spotify.
Ces « soucis » qui viennent ralentir et quelque peu entacher les services de streaming prendront peut-être d'autres proportions avec l'arrivée d'Apple. La firme de Cupertino ne se contenterait pas d'être simplement un concurrent avec un service de streaming utilisant la division Beats Music.
Selon The Verge, la firme ferait même pression auprès des labels afin que les offres de streaming gratuites ne soient plus disponibles. Jusqu'ici, Deezer ou Spotify proposent une version gratuite du service de streaming, avec des limites. Pour débrider le service, il faut généralement recourir à un abonnement coutant autour de 10 €.
Si Apple arrive à ses fins selon The Verge, cette phase « gratuite » n'existera plus. Cela représentera près de 45 millions d'utilisateurs de Spotify qui n'auront plus de services de streaming. C'est à ce moment qu'Apple espère présenter son propre service. Des rumeurs annonçaient que le service d'Apple serait le moins cher du marché (peut-être autour de 5 $). Le choix de ces internautes et mobinautes n'ayant plus accès à Spotify ou YouTube se tournerait pour la plupart vers Apple puisqu'il serait le plus abordable.
Plusieurs institutions se penchent sur l'attitude d'Apple vis-à-vis des labels afin de déterminer si la firme tente quelque part de saboter ce marché. The Verge rapporte que le Département de la Justice américaine et la FTC (Federal Trade Commission) s'intéresse de près aux discussions entre Apple et les labels. De son côté, le New York Post indique que la Commission européenne est sur la même piste.
Malheureusement, être au centre d'une polémique affectant un marché ne serait pas une première pour Apple. En 2014, il était question d'une entente autour des prix d'e-books entre Apple et des maisons d'édition. Apple avait toutefois pu éviter une amende de 800 millions $ grâce à un accord.
