Android : Google échoue devant la justice de l'UE et écope une amende de 4,1 milliards d'euros
Dans l'affaire qui oppose Google à la Commission européenne, la sentence est tombée. Après avoir fait appel de sa condamnation en 2018 qui lui infligeait une amende de 4,343 milliards d'euros, la Cour de justice de l'Union européenne vient de confirmer le jugement pour un montant de 4,125 milliards d'euros. La justice lui accorde tout de même un geste en acceptant de baisser légèrement le montant de la facture finale.
- Le tribunal de justice de l'Union européenne a donc confirmé la décision de Bruxelles qui, en 2018, avait condamné le géant américain à 4,3 milliards d'euros d'amende pour abus de position dominante avec son système d'exploitation Android.
- C'est une défaite pour Google qui a été reconnu coupable d'abus de position dominante en utilisant Android afin de consolider sa position avec son moteur de recherche. Il faut savoir qu'à ce jour le système Android est utilisé sur environ 80 % des appareils mobiles dans le monde.
Selon la Commission européenne, ces comportements permettaient à Google de renforcer sa position dominante sur le marché des moteurs de recherche et de la publicité numérique. L'Union européenne reproche à Google d'avoir obligé les fabricants de téléphones et de tablettes qui utilisent son système d'exploitation Android à préinstaller son navigateur Chrome et son moteur de recherche pour éliminer ses concurrents.
Le tribunal a jugé que Google a violé les règles de concurrence en demandant aux fabricants de préinstaller obligatoirement Chrome et Google Search pour pouvoir utiliser Google Play.
L'affaire constitue l'un des trois gros dossiers ouverts par l'Union européenne contre Google, dont les pratiques sont également contestées aux Etats-Unis et en Asie. Rappelons que la Commission avait infligé en 2017 une amende de 2,4 milliards au géant américain pour pratiques anticoncurrentielles sur le marché des comparateurs de prix.
A ce jour, il s'agit de la plus haute amende prononcée contre Google par l'Union européenne. La filiale d'Alphabet a deux mois pour former un éventuel recours devant la Cour de justice de l'UE, qui est la plus haute juridiction européenne.