Accord Free/Bouygues : Orange et Bouygues risquent de perdre énormément d'abonnés
Le prix de la liberté pour Free est donc fixé à 1,8 milliard d'euros. De son côté, Orange semble ne pas vouloir assister en tant que simple spectateur face au mouvement de consolidation, qui a été amorcé dans le secteur de la téléphonie mobile. Le PDG d'Orange a récemment indiqué qu'il sera "extrêmement vigilant" sur les conditions de la cession envisagée à Free du réseau de Bouygues, qui souhaite mettre la main sur SFR.
Le PDG d'Orange sur Europe 1, a estimé que cette possible recomposition du secteur de la téléphonie mobile n'entraînerait pas de hausse de prix. Le rachat de SFR par Bouygues pourrait changer les règles du marché des télécoms en France. Toutefois, Stéphane Richard, y voit une opportunité.
Pas sûr... Si le rachat se concluait, Free aurait une autonomie de couverture et améliorerait ainsi son offre en matière de 4G. Le directeur général de la maison mère Iliad, Maxime Lombardini voit dans ce projet, "un bond compétitif, au bénéfice du consommateur." Cette position va donc inciter Free à être de plus en plus agressif, comme elle l'a toujours été depuis début 2012. Avec un tel accord, c'est donc une assurance pour Free de continuer à gagner énormément de parts de marché sur un secteur très concurrentiel.
Il faut savoir que la division mobile de Free est désormais rentable deux ans après l'ouverture de son réseau. Si Free se dote d'un réseau mobile complet, l'opérateur a fait savoir qu'il allait continuer à animer la concurrence. Même si Bouygues Télécom rachète SFR, les deux opérateurs historiques Orange et Bouygues risquent d'y perdre à nouveau des plumes. Il est clair que Xavier Niel ne compte pas s'arrêter en si bon chemin, et va continuer à rester le trublion du marché en cassant les prix grâce à l'opportunité rapide d'autonomie de couverture. Orange et Bouygues risquent donc de continuer à perdre à nouveau de nombreux abonnés.
- Grâce à ces deux accords, Bouygues-SFR comptera théoriquement plus de 31 millions de clients et le nombre d'abonnés Orange seraient de 27 millions. Y aurait-il un risque de voir Free avec 8 millions d'abonnés écrasé par ce nouveau duopole ? Pour Xavier Niel, PDG du groupe, ça ne sera pas le cas. Selon lui, cette concurrence par les infrastructures lui donnera des ailes. L'objectif de Free est de conquérir 25 % de parts de marché et de remplir un réseau capable de recevoir 20 à 25 millions d'abonnés. Avec 12 % de parts de marché fin 2013, il est clair que Free aura pour première tâche de séduire rapidement 8 à 9 millions de nouveaux abonnés chez les opérateurs concurrents...