6 886 communes bénéficient d'au moins une autorisation de site en 5G en France
L'Agence nationale des fréquences (ANFR) vient de publier une synthèse des premières autorisations de sites accordées aux opérateurs de téléphonie mobile pour déployer leur réseau 5G. Ces premiers sites sont situés dans de grandes métropoles mais également dans des territoires ruraux.
Au 27 novembre, 15 901 sites 5G ont été autorisés par l'ANFR mais cela ne signifie pas que ces sites soient déjà en service. Les opérateurs mobiles décident de la date d'activation des sites autorisés et indiquent au régulateur la date de mise en service de chaque site.
Les 40 villes de plus de 100 000 habitants en métropole sont toutes concernées par ces premières autorisations. Au total, 6 886 communes possèdent au moins une autorisation de site en 5G. Ces premières autorisations concernent 11 770 sites 5G autorisés dans la bande 700 MHz, 5 000 sites 5G autorisés dans la bande 2100 MHz et 1 092 sites 5G autorisés dans la bande 3,5 GHz.
Il faut savoir que les bandes de fréquences utilisées en 5G ont des propriétés différentes. Plus elles sont basses dans le spectre, plus leur portée est importante et elles pénètrent bien dans les bâtiments. En revanche, leur débit est limité. Plus elles sont hautes dans le spectre, moins leur portée est importante, elles sont plus sensibles aux obstacles et pénètrent moins bien dans les bâtiments. En revanche, elles offrent des débits plus importants.
Rappelons que l'Arcep a délivré le 12 novembre derniers à chacun des opérateurs une autorisation d'utilisation de fréquences dans la bande 3,4 - 3,8 GHz. Orange a obtenu la plus grande part des blocs en jeu lors du processus d'enchères des fréquences 3,5GHz. Avec 90 MHz, Orange est l'opérateur français qui disposera de la quantité la plus élevée de fréquences 5G. Le prix total des 90 MHz acquis par Orange est de 854 M€, avec un étalement des paiements sur 4 à 15 ans selon les blocs.
Pour sa part, SFR a obtenu 3 blocs supplémentaires de 10MHz portant ainsi à 80MHz son spectre total dans cette bande. Le prix pour ces 80Mhz de fréquences sera de 728M€ (350M€ sur 15 ans et 378M€ sur 4 ans).
Bouygues Telecom a obtenu un bloc de 70MHz de fréquences 3,5GHz, multipliant ainsi par deux son patrimoine de fréquences pour un montant de 602 millions d'euros.
Quant à Free, le Groupe Iliad a acquis 70 MHz des fréquences 3,4 - 3,8 GHz, soit 23% des fréquences disponibles dans le cadre de cette procédure. A l'issue de cette phase d'enchère principale, le Groupe est donc lauréat de 2 blocs de 10 MHz pour un montant de 252 millions d'euros, à payer sur 4 ans.
Au total, les 4 opérateurs devront verser à l'État une redevance fixe de 2 789 096 245 euros. Celle-ci est exigible en plusieurs parts entre 2020 et 2034. Ils verseront également une redevance variable égale à 1% du chiffre d'affaires réalisé sur les fréquences concernées.