4ème licence 3G : le collectif Libre Choix met en garde le gouvernement
Lors de l'annonce concernant les initiatives du Plan Numérique 2012 fixant les grands axes de la téléphonie mobile de troisième et de la quatrième génération en France, le Collectif Libre Choix qui regroupe plusieurs entreprises (Poweo, Altergaz, Ipnotic Telecom, Gaz de Paris, Adrexo, Tele2 Mobile) a mis en garde le gouvernement en demandant la prise en compte des MVNO.
Ce collectif souhaite que l’attribution d’une quatrième licence de téléphonie mobile à un nouvel entrant "soit l’occasion d’une véritable ouverture du marché aujourd’hui verrouillé par l’oligopole des trois opérateurs historiques." Il rappelle que si les bénéfices de l’arrivée d’un quatrième opérateur sont indiscutables, la vraie concurrence ne pourra venir à court terme que des MVNO.
La volonté du gouvernement est d’accélérer la mise en oeuvre des mesures du Plan Numérique qui s’inscrivent dans la logique de la relance de l’économie française. D'ailleurs, au moment même où est annoncé un débat parlementaire sur la question le 5 février prochain à l’Assemblée Nationale, le Collectif Libre Choix, s'est félicité de cette mesure qui va dans le sens de davantage de concurrence au profit du consommateur dans un domaine où il dénonce la position dominante des acteurs en place. Cependant, l'association souligne que l’attribution d’une quatrième licence ne peut être présentée comme la solution qui favorisera immédiatement la concurrence et qui augmentera, à court terme, le pouvoir d’achat des Français.
L'association a également rappelé que les MVNO sont les seuls capables de proposer des baisses de tarifs immédiates. En effet, les clients de ces deniers bénéficient déjà de tarifs inférieurs de 20 à 30% à ceux pratiqués par les historiques. Selon le collectif, si les récentes et répétées recommandations de l’Arcep et du Conseil de la Concurrence étaient appliquées, ces économies pourraient atteindre 50%, quand on sait qu’un utilisateur français dépense en moyenne 44,30 euros/mois.
Autre point important pour le Collectif Libre Choix : "l’attribution d’une 4ème licence comme seule mesure pro-concurrentielle sur un marché de la téléphonie mobile verrouillé de longue date n’aura malheureusement qu’un impact très limité sur la relance de l’économie française et en particulier sur le porte monnaie du consommateur. En effet la baisse de tarif attendue, et estimée par le gouvernement lui-même, n’est que de 7% dans 4 ans. Ces objectifs minimalistes sont parfaitement explicables car le déploiement d’un réseau et la recherche légitime de rentabilité du nouvel entrant limiteront la marge de manoeuvre de ce dernier concernant les prix."