Publié le  par Philippe  | Mis à jour le

4 Français sur 10 espionnent le smartphone de leur partenaire

4 Français sur 10 ont espionné le smartphone de leur partenaire

À l'heure où nos smartphones contiennent de multiples éléments relatifs à notre vie privée, qu'en est-il du respect de l'intimité numérique au sein des couples en France ? L'espionnage du téléphone portable de la personne avec laquelle l'on vit est-elle une pratique courante ? Qui concerne-t-elle plus spécifiquement ? Et quelles en sont les conséquences ?

Afin de répondre à ces questions, Flashs et Le Journal du Geek ont confié à l'IFOP le soin d'interroger plus de 2 000 Françaises et Français sur ce que les anglo-saxons nomment le Snooping.

Il ressort des résultats de cette enquête que nombreux sont celles et ceux qui n'hésitent pas à franchir le pas, par simple curiosité ou pour confirmer des doutes, et à découvrir souvent un mensonge, une infidélité ou encore la fréquentation cachée de sites pornographiques ou de rencontres. Ce phénomène, qui concerne massivement les plus jeunes, n'est pas sans conséquences sur l'harmonie des couples concernés et engendre son lot de tensions, voire de ruptures.

En cas de doute ou à de simples fins de vérifications, il est tentant d’aller jeter un œil dans le téléphone portable de la personne avec laquelle on partage sa vie. Cette violation de l’intimité numérique, 40% des Français l’ont pratiquée, certains une seule fois, d’autres plus régulièrement.

Les jeunes générations sont les plus susceptibles d’en être les auteurs comme les victimes. De la consultation de messages privés jusqu’à la confiscation de l’appareil, les entorses au respect de la vie privée sont nombreuses et génératrices de tensions.

Elles témoignent dans certains cas d’une réalité particulièrement sombre : les personnes qui subissent des violences physiques et/ou psychologiques de la part de leur partenaire sont aussi sont plus nombreuses à être victimes de cette forme d’espionnage.

Une pratique jeune et féminine

4 Français sur 10 indiquent avoir déjà fouillé dans le portable de leur conjoint(e) et 1 sur 4 dit le faire actuellement, que ce soit de temps en temps ou régulièrement ;

Les femmes (44%) sont plus nombreuses que les hommes (35%) à l’avoir fait au cours de leur vie ;

Le snooping est particulièrement répandu chez les moins de 35 ans puisque 67% des femmes et 56% des hommes appartenant à cette tranche d’âge y ont succombé.

Messages privés et réseaux sociaux

60% des femmes âgées de moins de 25 ans (vs 42% des hommes) disent qu’elles regardent qui suit leur partenaire ou est suivi par lui sur les réseaux sociaux ;

28% des Français ont déjà consulté à son insu les messages privés de la personne avec laquelle ils étaient / sont en couple, un phénomène plus féminin (32%) que masculin (23%).

35% découvrent que leur partenaire leur ment

La moitié (50%) de celles et ceux qui ont espionné le smartphone de leur partenaire indiquent y avoir découvert quelque chose dont ils n’avaient pas connaissance ;

Le mensonge arrive en tête des citations

(35%), suivi par des conversations ambigües ou empreintes de séduction (29%) et le maintien d’une relation avec un/une ex.partenaire (21%). Et près d’1 personne sur 5 (19%) a trouvé à cette occasion les signes ou les preuves d’une infidélité ;

  • Si les femmes découvrent plus fréquemment que leur conjoint consulte des sites pornographiques (22% vs 14%), les hommessont en revanche plus nombreux à apprendre que leur partenaire a dépensé de l’argent sans qu’ils le sachent (22% vs 13%) ou qu’ils
  • sont dénigrés auprès de proches (16% vs 13%).

Près de 6 jeunes sur 10 ont déjà été espionnés

Quand 41% des personnes interrogées déclarent, avoir déjà été espionnées par le biais de leur téléphone, les chiffres s’affolent chez les plus jeunes : 66% des hommes et 52% des femmes de moins de 25 ans disent en avoir été victimes ;

Si le fait d’installer un système de géolocalisation à l’insu de son partenaire reste heureusement marginal - 21% des hommes de moins de 25 ans indiquentnéanmoins que cela leur est arrivé ;

24% des répondants ont déjà constaté que la personne avec laquelle ils vivaient possédait leurs codes d’accès sans qu’ils le sachent.

Intimité numérique sous tensions

56% des moins de 25 ans ont vu leur partenaire ne pas respecter leur intimité numérique à divers titres, une proportion deux fois plus élevée que pour l’ensemble des personnes interrogées (26%) ;

Ainsi, 4 hommes de moins de 25 ans sur 10 (40% vs 23% chez les femmes) ont été sollicités par leur partenaire afin qu’ils lui donnent accès à leur téléphone et plus d’1 sur 5 (21% vs 9% chez les femmes) a fait l’objet d’une confiscation de l’appareil ;

22% des Français.es font état de tensions liées à ce snooping (38% chez les moins de 25 ans), 28% des hommes de moins de 25 ans indiquant même avoir rompu à cause d’entorses à leur intimité numérique.

Plus de victimes de snooping chez les victimes de violences

35% de celles et ceux déclarant avoir été victimes de violences physiques de la part de leur partenaire ont déjà fait l’objet d’une confiscation de leur smartphone, une situation vécue par seulement 4% des personnes n’ayant jamais subi de violences de ce type ;

27% des sondés n’ayant pas été victimes de violences physiques indiquent que leur partenaire a déjà fouillé dans leur téléphone portable, la proportion monte à 52% chez les victimes de telles violences.


 

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