Publié le  par Philippe

30% des gens ne voient pas de problème au fait d'espionner son partenaire à son insu par le biais d'un appareil mobile

30% des gens ne voient pas de problème au fait d'espionner son partenaire à son insu par le biais d'un appareil mobile Crédit Photo : Spytic

Pour marquer le deuxième anniversaire de la Coalition Against Stalkerware co-fondée par Kaspersky, la société de cybersécurité a commandité une étude réalisée dans 21 pays auprès de 21 000 personnes au sujet de la confidentialité et du stalking digital dans les relations privées. Les stalkerwares permettent de surveiller la vie privée d'autrui à son insu par le biais d'un appareil mobile.

Si la majorité des personnes sondées (70 %) pensent qu'il n'est pas acceptable de surveiller son partenaire sans son consentement, beaucoup (30 %) n'y voient pas d'inconvénient et trouvent même cela légitime dans certaines circonstances. Parmi les personnes qui estiment que certaines raisons peuvent justifier une surveillance secrète, près de deux tiers (64 %) le feraient s'ils craignaient que leur partenaire soit infidèle, si la sécurité de leur partenaire était en jeu (63 %), ou s'ils redoutaient que leur partenaire soit impliqué dans une activité criminelle (50 %). Géographiquement parlant, on note que les sondés sont plus enclins à légitimer le stalking digital dans la région Asie-Pacifique (24%) qu'en Europe (10 %) et que dans les Amériques (8 %).

Par ailleurs, d'après le rapport global sur le stalking numérique dans les relations privées réalisé par le cabinet Sapio Research pour le compte de Kaspersky en septembre 2021, 15 % des sondés se sont vu demander d'installer une appli de surveillance par leur partenaire. Pire, 34 % de ces personnes ont également indiqué avoir été victimes de violences domestiques.

Cette étude a été encadrée par des experts en matière de violences domestiques issus d'autres entreprises de la Coalition Against Stalkerware : Wesnet, l'organisme qui chapeaute les services dédiés aux violences domestiques en Australie; le Centre Hubertine Auclert association française de lutte pour le droit des femmes ; le National Network to End Domestic Violence (NNEDV) aux États-Unis ; l'organisation caritative Refuge qui vient en aide aux victimes de violences domestiques au Royaume-Uni ; et WWP EN, l'association qui supervise les programmes visant à dialoguer avec les auteurs de violences domestiques à l'échelle européenne.

Les conclusions de l'étude suggèrent que la surveillance en ligne peut être un moyen d'exercer un contrôle coercitif dans le cadre des relations privées. Les stalkerwares étant des logiciels vendus dans le commerce qui donnent accès à un ensemble de données personnelles telles que la localisation de l'appareil, l'historique du navigateur, les SMS ou les chats sur les réseaux sociaux, il n'est pas étonnant que des personnes soient tentées de s'en servir pour espionner leur partenaire dans certaines relations toxiques.


 
 
 

 
 
 
 
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