3,5 millions de cartes SIM supplémentaires sur un an en France
L'Arcep vient de publier les chiffres du marché des communications électroniques pour l'année 2011. Pour la troisième année consécutive, le nombre de clients des services sur réseaux mobiles augmente sur un rythme annuel d’environ 3,5 millions de cartes SIM supplémentaires, portant le nombre de clients des services mobiles à 68,6 millions à fin décembre 2011 (ce qui correspond à un taux de pénétration de la population de 105,7%). Une part importante de l’accroissement du parc est due à l’augmentation du nombre d’abonnements et forfaits (+2,6 millions en un an) et notamment sur le segment de marché des professionnels avec le développement des cartes « machine to machine » (+0,7 million de cartes en un an) mais aussi du succès des cartes internet exclusives (qui ne permettent de faire que de la donnée) telles que les clés 3G ou celles équipant les tablettes numériques (+0,4 million). Elles constituent ensemble près de 10% du parc total, soit 6,5 millions de cartes.
Au total, les forfaits représentent 71% des cartes SIM en service (49,0 millions de contrats). Un peu plus d’un abonnement sur cinq (22,4%) est un forfait bloqué, dont le nombre, après une hausse en 2010, diminue en 2011 et est un peu inférieur à 11 millions.
Le nombre de cartes prépayées augmente d’un million en 2011 alors qu’il était relativement stable depuis trois ans autour de 18,7 millions de cartes. Depuis le milieu de l’année 2010 et l’arrivée sur le marché mobile d’opérateurs « ethniques », le segment des cartes prépayées est à nouveau plus dynamique.
Au cours du mois de décembre 2011, près de la moitié des possesseurs de téléphone mobile (précisément 47%) ont utilisé au moins un service multimédia (e-mail, MMS, portails des opérateurs et sites internet). Leur nombre s’élève ainsi à 32,0 millions, soit un accroissement de 3,7 millions en un an. L’utilisation des réseaux de 3ème génération progresse chaque année de 5 à 6 millions d’adeptes (+5 points en un an) : ainsi, en fin d’année 2011, quatre clients sur dix (soit 27,8 millions) ont utilisé au moins une fois la 3G soit pour le transfert de données soit simplement pour les communications. L’accès à internet par le mobile se diffuse rapidement avec un quadruplement du volume de données consommées en deux ans.
Le nombre de numéros mobiles conservés par les utilisateurs a considérablement augmenté en 2011 ; sur l’ensemble de l’année, 3,3 millions de numéros mobiles ont ainsi fait l’objet d’un portage d’un opérateur à un autre, soit un million de plus qu’en 2010. Deux évènements sont à l’origine de cette croissance : un pic de portabilité au premier trimestre 2011 avec le changement de la TVA (finalement non répercutée) qui a désengagé temporairement de leurs contrats une partie des clients ; et, en fin d’année 2011, la réduction à 3 jours ouvrables du délai de portabilité en métropole au lieu de 7 jours calendaires avant le 7 novembre 2011.
Le revenu des services mobiles représente 19,0 milliards d’euros en 2011, en baisse de 2,5% sur un an. Ce reflux s’explique en particulier par la modification du taux de TVA réduit pour les services d’accès audiovisuels à compter du 1er février 2011, que les opérateurs mobiles ont décidé de ne pas répercuter sur la facture de leurs clients. Les tarifs TTC étant restés inchangés, la hausse de la TVA s’est traduite par une baisse des revenus hors taxes des opérateurs (plusieurs centaines de millions d’euros sur l’ensemble de l’année).
En termes de services, le revenu lié aux communications vocales (13,8 milliards d’euros) ne cesse de reculer depuis trois ans avec une nette accélération en 2011 (-8,0% après -1,3% en 2010 et -3,0% en 2009) alors même que le volume de communications au départ des mobiles progresse de près de trois milliards de minutes en 2011 (+2,8%). A l’inverse, le revenu des services de données (5,2 milliards d’euros) augmente de 16,0% en 2011, et représente 28% des revenus des services mobiles contre 23% un an auparavant. La croissance est principalement portée par l’augmentation du revenu des accès à l’internet et des services multimédias, et ce depuis trois ans. Celle-ci représente 70% de la progression annuelle du revenu du transport de données en 2011 (soit 492 millions d’euros supplémentaires en un an), et la moitié du revenu du transport de données sur les réseaux mobiles (2,6 milliards d’euros). Le revenu de la messagerie interpersonnelle (SMS et MMS) augmente (+9,4%) grâce à la croissance exceptionnelle du volume de SMS depuis 2006. Le volume de messages interpersonnels envoyés, SMS et MMS confondus, s’élève à près de 150 milliards en 2011, soit un accroissement d’un peu plus de 40 milliards de messages en un an, identique à celui observé en 2010.
Le volume de communications au départ des téléphones mobiles s’élève à 106,1 milliards de minutes en 2011, en croissance de 2,8% sur un an. Depuis deux ans, l’augmentation du trafic consommé est portée par le volume de trafic vers les réseaux mobiles tiers, qui bénéficie des offres d’abondance vers tous les opérateurs (+3,5 milliards de minutes par rapport à 2010, +10,8%), mais aussi par la progression du trafic vers l’étranger (un milliard de minutes supplémentaires en un an, soit +44,6%) avec l’arrivée en 2010 d’opérateurs spécialisés dans ce type de communications. En effet, le trafic vers l’international a quasiment doublé en deux ans, passant de 1,8 milliard de minutes en 2009 à 3,4 milliards de minutes en 2011. A l’inverse, le volume de communications vers les postes fixes, en recul constant depuis l’année 2004, est relativement stable en 2011 (-0,3% en un an) en raison d’une dynamique positive sur le second semestre de l’année. La baisse du trafic on-net, c’est-à-dire entre clients d’opérateurs du même réseau mobile, se poursuit pour la troisième année consécutive (-3,2% en un an).