2 parents sur 3 pensent que leur enfant leur cache l'usage qu'il fait de son smartphone
Les parents ont-ils pleinement connaissance de l'utilisation faite par leur progéniture du smartphone qu'ils leur ont acheté ? A l'évidence non puisque qu'une étude de l'institut Yougov pour le comparateur de box et forfaits Lemon montre que 65% d'entre eux déclarent que leur enfant ne leur dit certainement ou probablement pas tout sur le sujet. Une ignorance qui explique certainement en grande partie l'inquiétude des parents quant aux dérives qui peuvent découler d'un usage irréfléchi du téléphone. Pour autant, ils sont très minoritaires à exercer un contrôle parental puisque seuls 13% des répondants y ont recours.
Harcèlement et photos intimes : des inquiétudes fortes et majoritaires
Les parents interrogés lors de cette étude sont particulièrement inquiets face à des phénomènes auxquels leurs enfants peuvent être un jour ou l'autre confrontés. Ainsi, près de 4 parents sur 5 (79%) craignent que leur enfant puisse être harcelé ou harceleur via son smartphone, dont 32% disent que cela les inquiète beaucoup.
Plus de la moitié (53%) des personnes interrogées appréhendent également la diffusion de photos intimes de la part de leur enfant, dont 1 sur 5 (20%) dit la redouter fortement. Inquiétude très probablement renforcée par le fait que cette pratique semble être de plus en plus courante chez les jeunes.
Images ou vidéos pornographiques : des parents sans illusions
Si la législation en vigueur interdit le visionnage d'images pornographiques par les moins de 18 ans, les parents ne se font guère d'illusions : près de la moitié (47%) des personnes interrogées pensent que leur enfant mineur a déjà eu accès à de tels contenus avec son smartphone et 15% disent qu'ils n'en savent rien.
Une étude menée par l'IFOP en 2017 montrait qu'un adolescent sur deux avait visionné une vidéo pornographique avant sa majorité, le téléphone mobile étant le premier support devant l'ordinateur et la tablette.
Plus d'un parent sur deux pour le portable à 12 ans ou avant
S'il ne fait pas l'unanimité parmi les personnes interrogées, le bon âge pour disposer d'un smartphone se situe à 12 ans pour 27% d'entre elles. A 11 ans, les avis sont très différents selon que le répondant est un homme ou une femme : plus d'une maman sur cinq (21%) estime que c'est possible alors que seul un papa sur dix (11%) pense la même chose.
Bien que cela soit fortement décommandé par les professionnels de l'enfance, 9% des parents pensent qu'un enfant est à même d'avoir son smartphone à 10 ans ou avant. À l'inverse, et il est à parier que cela suscite des tensions familiales au regard de la pression sociale, 29% des parents interrogés sont favorables au smartphone entre 14 et 16 ans, pas avant.
Au total, plus d'un parent sur deux (52%) estime que l'on peut confier un smartphone à un enfant âgé de 12 ans ou moins.
Pas de smartphone à table pour 9 parents sur 10
Contrairement à l'idée reçue qui met en scène l'adolescent alternant coup de fourchette et coup d'œil sur son téléphone, une écrasante majorité de parents dit avoir banni la présence du smartphone à l'heure du déjeuné ou du dîner. Près de 9 parents sur 10 (86%) affirment ainsi avoir établi et faire respecter cette règle. Quant à la chambre, le smartphone y est majoritairement autorisé par 62% des personnes interrogées. Le chemin reste donc encore long pour bannir les écrans à l'heure d'aller se coucher, alors que leur impact sur l'endormissement et la qualité du sommeil est avéré.